L'Eglise argentine va aider les grands-mères de la Place de Mai
Les « Grands-mères » de la place de Mai l'exigeaient depuis 30 ans. Après des années
de silence, l’Eglise argentine s’est engagée auprès d’elles à collaborer aux recherches
sur les disparus de la dictature et sur leurs enfants volés entre 1976-1983. C’est
ce qu’annonce un communiqué de l’organisation qui se consacre à la recherche des disparus
et de leurs enfants, et que rapportait mardi le quotidien « La Croix ».
Le
président de la conférence épiscopale argentine, Mgr Jose Maria Arancedo a rencontré
les grands-mères. Il serait disposé à accéder à leurs demandes et a assuré que l’Eglise
"travaille déjà sur ce sujet".
« Je suis à votre disposition. Comptez sur
moi »
En avril dernier, la présidente de la célèbre organisation a demandé
au pape argentin d’intercéder auprès de l’Eglise locale pour qu’elle révèle les informations
en sa possession sur cette période lors d’une audience au Vatican. Le pape François
leur aurait dit : « Je suis à votre disposition. Comptez sur moi ».
Créée
en 1977, l’organisation des Grands-Mères est parvenue à identifier 108 enfants volés
à des opposants et confiés à des militaires ou à des proches du régime, sur un total
d’environ 500, selon une évaluation faite par l’association. 400 enfants disparus
manqueraient donc encore à l’appel.
Le nombre de disparus durant la dictature
est estimé à 30'000 par les organisations de défense des droits de l’homme. (avec
Apic)