2013-07-29 16:15:46

Le drame sans fin des naufragés de la mer


Le centre Astalli des Jésuites italiens dénonce les « politiques scélérates », responsables des tragédies en Méditerranée. Un nouveau naufrage a eu lieu vendredi soir. 53 immigrés, partis des côtes libyennes, voyageaient à bord d’une fragile embarcation de fortune. 22 d’entre eux, seulement, ont pu être secourus par deux navires marchands. Les 31 autres sont morts noyés. Ils sont originaires du Nigéria, Gambie, Bénin, et Sénégal. Un autre bateau en difficulté, avec seize femmes à bord, a été secouru dimanche.

Le jour même, les autorités de l’île de Lampedusa ont annoncé avoir accueilli plus de 450 immigrés. Il y a actuellement 927 personnes dans le centre d’accueil qui ne pourrait en accueillir que 250. Le père jésuite Giovanni La Manna, directeur du Centre Astalli, relève que désormais les trafiquants sans scrupules sont le seul recours possible pour des hommes et des femmes fuyant les guerres et les persécutions. La vraie responsabilité de ces morts doit être imputée aux politiques criminelles qui continuent d’ignorer l’évidence : rien pas même le danger de mort ne peut décourager ceux qui n’ont plus rien à perdre.

Mettre en place des couloirs humanitaires sécurisés

Pour le ministre italien de l’intérieur, il est urgent d’arrêter le trafic des passeurs de la mort mais cela passe, selon lui, par un réseau de collaboration avec les pays de départ. De son côté le gouvernement maltais a réclamé une intervention de Bruxelles. Pour le père La Manna, au contraire, il faut créer des couloirs humanitaires en Méditerranée. Depuis des années – note-t-il - les gouvernements s’obstinent à chercher des accords ou des politiques pour bloquer les flux migratoires, inutilement. Le résultat, c’est un massacre incalculable d’innocents. Ceux qui cherchent un refuge partiront coûte de coûte








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