2013-07-27 20:10:06

A Rio de Janeiro, le Pape parle à tous


C’est encore une fois une journée pleine que celle du Pape pour la journée du samedi 27 juillet 2013. Il a eu d’abord la messe dans la matinée en la cathédrale de Rio de Janeiro avec les évêques, prêtres, religieuses, religieux et séminaristes des Journées mondiales de la Jeunesse.
En regardant cette cathédrale remplie d’évêques, de prêtres, de séminaristes, de religieux et religieuses venus du monde entier, a dit le Pape au début de son homélie, je pense aux paroles du Psaume de la messe d’aujourd’hui : « Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ».
Ensuite François a réfléchi avec l’assemblée sur trois aspects de la vocation : appelés par Dieu ; appelés pour annoncer l’Évangile ; appelés pour promouvoir la culture de la rencontre.
Pour le premier aspect, à savoir : appelés par Dieu, le Pape a souligné qu’il était important de raviver en nous cette réalité, que souvent nous tenons pour acquise au milieu de tant d’engagements quotidiens : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis », comme nous le dit Jésus.
En même temps, si nous sommes appelés pour annoncer l’Évangile et étant venus ici pour accompagner vos jeunes à leurs Journées mondiales, a insisté le Pape François, aidons-les à se rendre compte qu’être des disciples missionnaires est une conséquence du fait d’être baptisés, fait partie essentielle de l’être chrétiens, et que le premier lieu à évangéliser est sa propre maison, le milieu d’étude ou de travail, la famille et les amis.
Quant au dernier aspect, « appelés pour promouvoir la culture de la rencontre », François a tout d’abord regretté que dans beaucoup de milieux, s’est développée une culture de l’exclusion, une « culture du rebut » où il n’y a de place ni pour l’ancien ni pour l’enfant non voulu ; il n’y a pas de temps pour s’arrêter avec ce pauvre au bord de la route. Il a ensuite invités les évêques, les prêtres, les religieux, les religieuses et les séminaristes d’avoir le courage d’aller à contrecourant. Et le Pape d’ajouter : « La rencontre et l’accueil de tous, la solidarité et la fraternité, sont les éléments qui rendent notre civilisation vraiment humaine. »
Le deuxième grand rendez-vous du Pape dans la journée de samedi était la rencontre avec la classe dirigeante du Brésil, rencontre qui a eu lieu dans le la salle du théâtre municipal de Rio de Janeiro.
Etaient présents à cette rencontre : les responsables politiques, culturels et religieux, le corps diplomatique, le monde académiques et des entrepreneurs.
Le message qui est sorte du discours du Pape à cette rencontre est celui de la responsabilité. Ceux qui, dans une Nation, a-t-il affirmé, ont un rôle de responsabilité, sont appelés à affronter l’avenir « avec le regard calme de celui qui sait voir la vérité », comme disait le penseur brésilien Alceu Amoroso Lima.
Pour François, il est non seulement important de valoriser l’originalité dynamique qui caractérise la culture brésilienne, avec son extraordinaire capacité d’intégrer des éléments divers, mais aussi d’avoir pour l’avenir une vision humaniste de l’économie et une politique qui réalise toujours plus et mieux la participation des gens, évite les élitismes et déracine la pauvreté.
Enfin, pour compléter le tout, le Pape a indiqué à la classe dirigeante brésilienne ce qui était pour lui fondamental pour affronter le présent : le dialogue constructif. Ainsi, selon le Pape François, entre l’indifférence égoïste et la protestation violente, il y a une option toujours possible : le dialogue. Le dialogue entre les générations, le dialogue avec le peuple, la capacité de donner et de recevoir, en demeurant ouverts à la vérité.
Ainsi le Pape a dit à ses interlocuteurs que quand les leaders des divers secteurs lui demandent un conseil, sa réponse est toujours la même : dialogue, dialogue, dialogue.
Pour terminer sa matinée, le Pape a rencontré les évêques brésiliens à l’archevêché de Rio de Janeiro.
Avant de déjeuner avec l’épiscopat brésilien, le Pape a adressé un long message aux évêques du Brésil. Message en forme de cahier de route pour ce plus grand pays catholique du monde.
« Merci d’être venus, et permettez-moi de vous parler comme à des amis, c’est pourquoi je préfère vous parler en espagnol pour pouvoir mieux exprimer ce j’ai dans mon cœur. Je vous prie de m’en excuser ! », c’est ainsi que le Pape a commencé son adresse aux évêques brésiliens.
Dans ce que lui-même a appelé réflexion plutôt que discours formel, François a parlé tout à tour d’Aparecida comme clé de lecture pour la mission de l’Église. À Aparecida, a dit le Pape, Dieu a offert au Brésil sa propre Mère. Mais, à Aparecida, Dieu a aussi donné une leçon sur lui-même, à propos de sa façon d’être et d’agir. Une leçon sur l’humilité qui appartient à Dieu comme trait essentiel, c’est dans l’ADN de Dieu.
Ensuite François a soulevé l’appréciation pour le parcours de l’Église au Brésil. Et pour lui, les Évêques de Rome ont toujours eu le Brésil et son Église dans leur cœur. Un merveilleux parcours a été accompli. Des 12 diocèses durant le Concile Vatican I aux 275 circonscriptions actuelles.
En outre, le Pape a fait référence à l’icône d’Emmaüs comme clé de lecture du présent et de l’avenir avant de parler de défis de l’Église au Brésil qui sont : La priorité de la formation : Évêques, prêtres, religieux, laïcs ; la collégialité et solidarité de la Conférence épiscopale, l’État permanent de mission et conversion pastorale ; La mission de l’Église dans la société et enfin, l’Amazonie comme un papier tournesol, banc d’épreuve pour l’Église et la société brésiliennes. A propos de ce dernier défi, le Pape a insisté sur ce que le document d’Aparecida a dit sur l’Amazonie, ainsi que sur le fort appel au respect et à la protection de toute la création que Dieu a confiée à l’homme, non pas pour qu’il l’exploite sauvagement, mais pour qu’il la fasse devenir un jardin.
Signalons que l’épiscopat brésilien est, avec celui de l’Italie, l’un des plus grands du monde catholique avec 275 circonscriptions ecclésiastiques dont 44 diocèses métropolitains, 213 diocèses, 3 éparchies, 11 prélatures, un ordinariat pour les fidèles de rite oriental sans ordinaire propre, un ordinariat militaire. L’Eglise brésilienne compte 459 évêques, 9 cardinaux dont 5 d’entre eux ont moins de 80 ans, donc électeurs en cas de conclave.








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