Angélus au balcon, confessions et rencontre de jeunes des prisons
Au cinquième jour de son voyage au Brésil, vendredi matin, le pape François a confessé
une italienne, trois brésiliens et un vénézuélien. A Madrid, Benoît XVI avait lui
aussi administré le sacrement de réconciliation. La confession, c’est depuis des années
l’un des points forts des journées mondiales de la jeunesse. A Rio, selon les organisateurs,
entre 10 et 15 000 confessions ont lieu chaque jour. Pas moins de 50 confessionnaux
ont été installés sur les lieux de la Foire aux vocations, dans un parc magnifique,
le Parco Quinta da Boa Vista, ancienne propriété de la Compagnie de Jésus, qui fut
également résidence officielle de la famille impériale brésilienne au 19° siècle.
Les confessionnaux en bois blanc évoquent la forme du Corcovado, la colline de Rio
sur laquelle se trouve l’emblématique statue du Christ Rédempteur, surplombant la
ville. C’est donc là que le Saint-Père s’est rendu dans la matinée de vendredi pour
confesser lui-même des jeunes.
C’est à la résidence de l’archevêque de Rio
de Janeiro que le pape s’est ensuite rendu pour rencontrer huit jeunes détenus, troisième
et dernière des rencontres symboliques avec des personnes en difficulté qu’il a voulu
ajouter à son programme, après les toxicomanes mercredi et les habitants d’une favela
jeudi. Le pape François s’y est entretenu en privé avec les détenus, à l’abri des
caméras. Le jeudi Saint, à Rome, quelques jours après son élection, le Saint-Père
avait lavé les pieds de douze détenus, dont deux jeunes filles, dans un centre de
détentions pour mineurs, dans la banlieue de Rome, un geste sans précédent. Déjà quand
il était archevêque de Buenos Aires, le cardinal Bergoglio avait coutume de rencontrer
les détenus et il est resté en contact téléphonique avec eux ; il les appelle tous
les quinze jours. Rien d’étonnant à ce qu’il ait voulu ajouter à ces JMJ une perspective
résolument sociale, en profonde cohérence avec les quatre premiers mois de son pontificat.
L'angélus, une prière simple, belle expression populaire
A la
mi-journée, le Pape François est apparu au balcon de l’archevêché pour la prière de
l’Angélus, et devant une foule nombreuse et chaleureuse, saluer au passage le Comité
d’Organisation et les sponsors de ces JMJ sans qui rien n’aurait pu se réaliser. C'est
alors de la richesse que représentent les grands-parents que le Pape a voulu parler,
en ce jour où l’Église célèbre les parents de la Vierge Marie, les grands-parents
de Jésus : les saints Joachim et Anne, et alors qu’on célèbre donc au Brésil et dans
d’autres pays la Journée des grands-parents. « Ils sont importants dans la vie de
la famille pour transmettre ce patrimoine d’humanité et de foi qui est essentiel pour
toute société ». « Le dialogue entre générations, a ajouté le Pape, est un trésor
à conserver et à entretenir. A l’occasion de cette Journée mondiale, les jeunes des
JMJ veulent remercier leurs grands-parents pour le témoignage de sagesse qu’ils nous
offrent continuellement ». Le pape prononçait la prière de Marie, l'Angelus, qu'il
définissait comme "une très belle expression populaire", une "prière simple" qu'il
a conseillé de réciter "le matin, à la mi-journée et au coucher du soleil".
Le
Pape déjeunait ensuite, toujours à l'archevêché, en compagnie de douze jeunes de diverses
nationalités, représentant tous les continents, ainsi que de deux jeunes brésiliens,
leur pays étant le pays hote de ces JMJ 2013. Vendredi soir, le Pape doit retrouver
des centaines de milliers de Jmjistes pour un chemin de croix sur la plage de Copacabana.
Autre signe fort de ce vendredi à l'enseigne de la pénitence et de la confession.