2013-07-17 17:00:18

Viol d'une religieuse : l'archevêque de Bombay dénonce l'apathie des autorités


Cri de colère du cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay et président de la conférence des évêques de l’Inde contre le viol d’une sœur. « Je condamne avec force le viol collectif de cette jeune sœur. Cette violence, c’est du terrorisme physique et émotionnel contre nos femmes et contre l’humanité, un des pires crimes possibles » a-t-il notamment déclaré après le viol d’une religieuse dans l’Etat de l’Orissa, il y a quelques jours. La jeune femme, sœur franciscaine missionnaire de saint Joseph, a été enlevée avant de subir des violences de la part d’un groupe d’hommes dans le district de Kandhamal, une région où l’intolérance envers les chrétiens s’est développée ces dernières années.

« Les atrocités contre les femmes sont une tache honteuse sur notre nation »

« Le viol est un crime horrible et une transgression abominable contre l’honneur des femmes. Il reflète la condition abyssale des femmes dans notre société, dans notre communauté et dans notre nation » a, entre autre, déclaré le cardinal. Selon le prélat, il ne s’agit pas « d’un acte barbare dû au hasard, mais d’une vengeance planifiée, ce qui aggrave ce crime méprisable ».

L’archevêque de Bombay n’hésite pas non plus à critiquer le système judiciaire indien et sa lenteur, ainsi que le climat d’impunité qui règne dans le pays. « L’apathie des agences gouvernementales est désarmante. Il y a une grave violation de l’ordre public à Kandhamal, où en octobre dernier, deux jeunes filles de treize ans ont été violées en groupe. Les atrocités contre les femmes, un environnement peu sûr, l’érosion de l’Etat de droit, sont une tache honteuse sur notre nation » dénonce le cardinal Gracias.

Photo : des milliers d'étudiants ont défilé le 4 juillet dernier à Calcutta pour réclamer justice après le récent viol et meurtre d'une étudiante de 20 ans dans le village de Barasat.








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