Le 17 juillet, le monde célèbre la Journée de la justice internationale pour commémorer
l'adoption du Statut de Rome, traité fondateur de la CPI, la Cour Pénale Internationale.
Cette journée rappelle à tous les Etats qui s'engagent pour la justice qu'ils doivent
garantir le soutien continu au système de justice internationale créé par le Statut
de Rome. Les membres de la CPI célèbrent cette journée pour exprimer leur solidarité
avec les victimes de crimes contre l'humanité, génocide et crimes de guerre à travers
de nombreux événements organisés dans le monde entier.
7 pays ont voté contre
dont les États-Unis, Israël, la Chine, l'Irak, et le Qatar
La Conférence
diplomatique des Plénipotentiaires pour la création d'une cour criminelle internationale,
plus connue sous le nom de “Conférence de Rome,” a eu lieu du 15 juin au 17 juillet
1998 à Rome, en Italie. Plus de 160 gouvernements ont participé à la Conférence, assistés
d'un grand nombre de leurs délégations. A la fin des cinq semaines de délibérations
souvent intenses, 120 pays ont voté en faveur de l'adoption du Statut de Rome de la
CPI. Seuls 7 pays ont voté contre (dont les États-Unis, Israël, la Chine, l'Irak,
et le Qatar), tandis que 21 d'entre eux se sont abstenus. Le Statut a été par la suite
disponible pour signature et ratification. Ils sont aujourd'hui 122 Etats parties.
La
CPI a cependant aussi des limites. En témoigne la chasse lancée contre Omar El Béchir.
Le président soudanais recherché par la justice internationale pour crimes de guerre
court toujours. Il était ce week-end au Nigéria pour un sommet de l’Union africaine
et a pu quitter le pays sans être inquiété. Le Nigéria est pourtant un Etat signataire
du Traité de Rome.
Alors la CPI, utopie ou réelle efficacité ? Manuel Eynard,
doctorant contractuel auprès des Universités de Nice et Genève et ancien conseiller
juridique de l’ambassade de France à La Haye revient sur le fonctionnement de la CPI
Ecoutez
également Montserrat Carboni, représentante permanente de la FIDH auprès de la CPI.
Elle est interrogée par Thomas Chabolle
Photo : Une jeune cycliste passe devant le siège de la CPI à La Haye