En Syrie, des raids dans la région d’Idleb au nord-ouest du pays, ont fait lundi 15
juillet une trentaine de victimes, dont six enfants. Le même jour, Leila Zerrougui,
la représentante de l’ONU pour les enfants et les conflits armés arrivait sur place
pour trois jours.
Au programme de sa visite : une rencontre avec des membres
du gouvernement de Damas, des représentants des Nations Unies et des ONG partenaires
pour évaluer la détresse des enfants syriens touchés par le conflit.
Entre
10.000 et 15.000 enfants sont morts dans les combats et les bombardements
Au
moins 10 000 enfants ont été tués depuis le début des violences en mars 2011, selon
un responsable de la Chaîne de l’espoir, une ONG spécialisée dans les soins aux enfants
démunis. D'autres survivent, mais à quelle condition ? En juin dernier, le bureau
de Leila Zerrougui a annoncé avoir reçu "des rapports vérifiés sur le fait que des
enfants syriens sont tués ou blessés dans des bombardements aveugles, sont la cible
de tireurs embusqués ou sont utilisés comme boucliers humains". Le rapport dénonçait
aussi le fait que des groupes armés utilisent des garçons de 10 ans comme combattants
ou porteurs, et assurait que le régime de Damas avait commis des abus sexuels sur
de jeunes garçons pour obtenir des informations ou leur tirer une confession forcée.
La situation est cependant différente à Homs, une ville à l’ouest du pays, où
vit le père Ziad Hilal. Il s’occupe avec plusieurs personnes d’ateliers où les enfants
peuvent s’exprimer sur le conflit et imaginer l’avenir du pays.
Le père
Ziad Hilal, prêtre jésuite dans la ville de Homs, est interrogé par Audrey Radondy