- RD Congo : Les combats en cours depuis dimanche près de Goma (Est de la République
démocratique du Congo) ont fait 130 morts, a affirmé lundi le porte-parole du gouvernement
congolais, assurant que 120 rebelles et 10 soldats avaient été tués. "Nos forces
ont infligé de très lourdes pertes aux assaillants du M23: 120 assaillants ont été
tués et 12 capturés" dans les affrontements, a assuré le porte-parole gouvernemental,
Laurent Mendé. Il a ajouté que ce bilan de combats à l'arme lourde était provisoire. Les
affrontements qui ont débuté à Mutaho, à une dizaine de kilomètres au nord de la capitale
du Nord-Kivu, se sont poursuivis lundi. Les forces des Nations unies dans la région
ne sont pas intervenues. Le M23 est constitué d'anciens militaires congolais soutenus,
selon la RDC et l'ONU, par l'Ouganda et le Rwanda. Ces deux pays nient toute assistance. Les
rebelles avaient occupé Goma une dizaine de jours en novembre 2012. Des négociations
avec le gouvernement sont depuis bloquées et des combats sporadiques ont lieu. -
France-Mali : Le président François Hollande a affirmé lundi qu'il y avait "une probabilité
très forte" que un otage français, Philippe Verdon, enlevé en novembre 2011 au Mali,
soit mort. "Rien ne sera impuni", a dit le président français, au lendemain de
l'annonce de la découverte dans le nord du Mali d'un corps qui serait celui du Français
dont l'exécution avait été annoncée en mars par Al-Qaïda au Maghreb islamique. M.
Verdon et un autre Français, Serge Lazarevic, avaient été enlevés en novembre 2011,
dans leur hôtel à Hombori (nord-est du Mali). M. Lazarevic reste détenu par Aqmi et
sept Français au moins sont toujours otages en Afrique de l'ouest. Le président
Hollande a d'autre part confirmé lundi la tenue, les 6 et 7 décembre à Paris, d'un
sommet franco-africain sur les "menaces terroristes". Le secrétaire général de
l'ONU Ban Ki-moon a estimé lundi que les résultats de la présidentielle du 28 juillet
au Mali devraient être respectés, même si elle était "imparfaite". Il a fait ces
déclarations après des entretiens à Paris avec le président français François Hollande
qui veut que le premier tour ait lieu à la date fixée malgré les difficultés d'organisation. L'armée
française est intervenue en janvier pour chasser les groupes islamistes armés qui
occupaient le Nord du Mali. Le président Hollande a été décoré lundi de la Grand-Croix
de l'Ordre national du Mali par le président par intérim Dioncounda Traoré, en visite
à Paris, pour "la mobilisation exceptionnelle de la France". Environ 3.200 militaires
français sont toujours déployés au Mali, pour faciliter notamment la tenue de la présidentielle. -
Nigeria-Soudan : Le Nigeria a justifié lundi sa décision d'accueillir le président
soudanais Omar El-Béchir, sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale
(CPI), renvoyant la responsabilité de l'invitation à l'Union africaine. M. Béchir,
recherché pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide au Darfour,
est arrivé dimanche à Abuja pour un sommet de l'UA sur les malades infectieuses. Sa
venue a été critiquée par des ONG comme Human Rights Watch mais le gouvernement du
président Goodluck Jonathan s'est défendu en disant que "le Nigeria n'est pas en position
de déterminer qui participe aux événements de l'UA et qui n'y participe pas". Le
Nigeria a en théorie l'obligation d'arrêter toute personne recherchée par la CPI se
trouvant sur son territoire mais l'UA recommande d'ignorer les mandats de la cour,
lui reprochant de n'avoir inculpé que des Africains. - Soudan : Les agresseurs
qui ont tué sept Casques bleus tanzaniens dans la région soudanaise du Darfour étaient
lourdement armés, a déclaré dimanche le chef de la Mission de l'Union africaine et
des Nations unies au Darfour (Minuad). Mohamed Ibn Chambas a appelé à une révision
des moyens de la Minuad après l'attaque de samedi, la plus grave subie par la Minuad
depuis son déploiement il y a cinq ans. Le Conseil de sécurité de l'ONU a "condamné
dans les termes les plus fermes", dimanche, l'attaque du Darfour et demandé à Khartoum
"d'ouvrir rapidement une enquête et de traduire en justice les responsables". -
Egypte : Un haut responsable américain devait avoir lundi des entretiens avec les
nouvelles autorités du Caire, où les Frères musulmans partisans du président déchu
Mohamed Morsi et leurs adversaires ont appelé une nouvelle fois leurs troupes à descendre
dans la rue. La visite du secrétaire d'Etat adjoint Bill Burns est la première
d'un haut responsable américain depuis le renversement de M. Morsi, le 3 juillet par
l'armée. L'Egypte est un allié-clé au Proche-Orient pour les Etats-Unis, qui apportent
à son armée une aide annuelle de 1,3 milliard de dollars. - Afrique : Le nombre
d'actes de piraterie maritime a baissé dans le monde sur les six premiers mois de
2013 tandis que le nombre d'enlèvements en mer a bondi dans le golfe de Guinée, selon
un rapport du Bureau Maritime International (BMI). Les attaques au large de la
Somalie ont baissé mais, dans le golfe de Guinée, les actes de piraterie sont en hausse
avec 31 incidents. "Des pirates armés dans le Golf de Guinée ont pris 56 marins
en otage et sont responsables des 30 enlèvements d'équipages enregistrés jusqu'ici
en 2013. Une personne a été tuée et au moins cinq autres blessées". Le Premier
ministre maltais Joseph Muscat a demandé lundi à Rome de nouvelles règles européennes
pour lutter contre l'immigration de clandestins venant généralement d'Afrique. Il
a jugé jugé la situation "insoutenable" sur la petite île après l'arrivée de centaines
d'immigrés. - Zimbabwe : Des retards ont marqué dimanche le vote anticipé des forces
de sécurité zimbabwéennes, deux semaines avant l'élection du 31 juillet qui opposera
à nouveau le président Robert Mugabe au Premier ministre Morgan Tsvangirai. Le
parti du Premier ministre, le MDC, a critiqué un "manque de préparation de la commission
électorale à organiser un scrutin crédible". Il se demande comment elle pourra "gérer
plus de dix mille bureaux de vote le 31 juillet si elle n'est pas capable d'en gérer
209 pour ce vote anticipé". Le MDC a demandé en vain un report du vote pour permettre
des réformes dans le pays gouverné depuis 33 ans par le président Mugabe, âgé de 89
ans. - Ethiopie : Des opposants ont manifesté dimanche dans deux villes du nord
de l'Ethiopie pour demander la libération de journalistes et de responsables politiques
emprisonnés en application d'une législation anti-terroriste controversée. Le gouvernement,
qui exerce un strict contrôle sur le pays et n'avait pas autorisé la manifestation,
a cependant laissé les défilés se dérouler pacifiquement à Gondar et Dessie. AFP/RV