Le 9 juillet 2011, le Soudan du Sud devenait le 54e Etat africain, après un référendum
d’autodétermination ratifié à 98% par ses habitants.
Deux ans après, rien n’a
changé… ou presque. Les tensions restent fortes avec Khartoum, et des affrontements
sporadiques surviennent encore à leur frontière commune, dont le tracé reste contesté.
Bien que le Soudan du Sud ait hérité de l'immense majorité des réserves pétrolières
du Soudan d'avant partition, le pays reste l'un des plus pauvres de la planète.
D'anciens
responsables américains, qui avaient ardemment soutenu cette indépendance, ont par
ailleurs dénoncé l'absence de progrès pour la population et de graves violations des
droits de l'Homme. Dans une lettre publiée lundi, ils estiment que l'avenir du jeune
Etat est de plus en plus compromis, dénonçant « des preuves évidentes de corruption
massive », ils appellent à des « profondes réformes ». Les signataires de la lettre
jugent également le gouvernement « incapable de satisfaire les besoins essentiels
de la population ». « D'importantes sommes d'argent ont été dépensées pour les infrastructures,
ajoutent-ils, mais les résultats sont encore peu visibles sur les routes, dans les
services médicaux et l'éducation ».
Le pays connait de plus des taux d’analphabétisme
records. Il faut ajouter à ce constat sans appel l’arrivée massive de réfugiés, ou
d’anciens sud-soudanais, qui rend le travail des associations humanitaires très difficile.
Le point sur la situation avec Maxime Bapsères :
(Photo
: un jeune homme brandissant le drapeau du Soudan du sud qui fête ses deux années
d'indépendance, mardi 9 juillet)