Un prêtre catholique belge âgé de 74 ans serait, si l’on en croit l’agence vaticane
Fides, dans le collimateur des djihadistes en Syrie. Le père Daniel Maës est un professeur
de théologie, membre de l’Ordre des Prémontrés. Les djihadistes voudraient l’éliminer
et envahir le monastère Saint-Jacques-le-Mutilé situé à 90 Kms au nord de Damas, dont
il est le recteur. Ce monastère, qui appartient au diocèse grec-catholique de Homs
et accueille des moines de neuf nationalités différentes, pourrait devenir pour les
rebelles une base logistique militaire.
Des familles de déplacés, chrétiens
et musulmans, ont trouvé refuge dans ce monastère. Le père Daniel reçoit une aide
humanitaire de la part de bénévoles et de syriens qui résident en France, en Belgique
et aux Pays Bas. Selon des responsables catholiques syriens et les familles des moines,
toutes les communications avec le monastère ont été interrompues.
Un mensonge
médiatiquement orchestré
L’année dernière, le père Maës s’était rendu en
Belgique pour dénoncer le mensonge de l’Occident au sujet de la Syrie ainsi que la
manipulation médiatique du conflit. Il avait accusé l’Arabie Saoudite et le Qatar,
deux alliés des Etats-Unis, de porter une lourde part de responsabilité. Plus récemment,
il avait affirmé que des chrétiens avaient été victimes d’un nettoyage ethnique. Les
musulmans modérés – avait-il ajouté - sont eux aussi préoccupés par la montée en puissance
des fondamentalistes qui veulent imposer une dictature totalitaire à caractère religieux.