Pour rencontrer Dieu, embrasser les plaies de Jésus
A la messe célébrée ce mercredi 03 juillet à la maison Sainte Marthe, le Pape François
a commenté l'Evangile du jour en disant que pour rencontrer Dieu vivant, il fallait
embrasser les plaies de Jésus que portent nos frères affamés, pauvres, malades et
détenus. Après la Résurrection Jésus est apparu aux apôtres mais Thomas était
absent et le Seigneur lui a accordé une semaine pour se révéler à lui. Désormais son
corps était propre et lumineux, mais les plaies étaient toujours présentes. Elles
le demeurent. A la fin des temps, le Seigneur nous les montrera. Pour croire Thomas
voulait les toucher, mais c'était un têtu. Et le Seigneur a justement voulu qu'un
têtu nous fasse comprendre quelque chose d'immensément important: Le Seigneur est
ressuscité. Ainsi fut-il le premier des apôtres à confesser la divinité de Jésus après
la Résurrection. Le Seigneur s'est servi de l'incrédulité de Thomas pour proclamer
sa divinité... Pour rencontrer Dieu il faut toucher les plaies de Jésus. Dans
son histoire, l'Eglise s'est parfois trompée de route dans sa recherche de Dieu. Certains
ont cru que le Dieu vivant des chrétiens pouvait se trouver dans la méditation, y
compris la plus élevée. C'est une erreur car nombreux sont ceux qui n'arrivent jamais
au but. D'autres parviennent peut-être à la connaissance de Dieu, mais non de Jésus-Christ,
le Fils du Père et troisième personne de la Trinité. Quant aux gnostiques, ils sont
de bonnes personnes qui empruntent un mauvais chemin, tortueux qui ne conduit nulle
part. D'autres encore on pensé qu'il fallait se mortifier dans la pénitence et le
jeûne. Mais tous ces chrétiens n'ont pas rencontré Jésus-Christ, le Dieu vivant. Pélagiens,
ils croient que leur volonté leur permet d'accéder à cette connaissance. Or Jésus
nous dit que pour le rencontrer il suffit de toucher ses plaies, des plaies que l'on
trouve en accomplissant des actes de miséricorde, au corps à corps comme à l'âme,
c'est à dire en secourant nos frères blessés par la faim, la soif et le froid, par
la nudité et l'humiliation, l'esclavage et la prison, par la maladie. Telles sont
aujourd'hui les plaies du Seigneur qui nous demande un acte de foi fondé sur ces plaies
mêmes. Il ne suffit toutefois pas de créer quelque fondation et de se faire plaisir
en semblant aider les autres en philanthropes! C'est important certes, mais cela n'est
pas suffisant. Nous devons comme Thomas toucher les plaies de Jésus, les embrasser
concrètement. Il faut sortir et voir les choses concrètes. Demandons donc à saint
Thomas de nous aider à trouver ce courage de toucher les plaies de Jésus et d'adorer
ainsi le Dieu vivant.