Austérité et emploi des jeunes au menu de la visite d'Enrico Letta au Vatican
Une matinée consacrée aux autorités civiles italiennes pour le pape François qui a
reçu successivement le chef du gouvernement italien Enrico Letta, le nouveau maire
de Rome Ignazio Marino, et son prédécesseur Gianni Alemanno, tous trois en audience
privée. Le premier ministre italien, qui était accompagné d’une délégation d’une dizaine
de personnes, a également été reçu par le cardinal Secrétaire d’Etat, accompagné du
sous-secrétaire pour les rapports avec les Etats. Son entretien privé avec le Saint-Père
a duré une trentaine de minutes, dans une ambiance cordiale et détendue.
Les
échanges ont porté sur la situation sociale et sur les épreuves traversées par les
italiens et par les ressortissants de l’Union européenne. L’accent a été mis sur l’adoption
de mesures susceptibles de créer et de sauvegarder l’emploi, surtout des jeunes. L’apport
concret que les familles italiennes et les institutions de l’Eglise continuent de
fournir à la stabilité du pays a par ailleurs été reconnu. A propos de l’actualité
internationale, les deux parties se sont dites préoccupées par l’évolution du contexte
civil et institutionnel des pays du pourtour de la Méditerranée et du Moyen Orient.
Italie et Saint-Siège sont déterminés à poursuivre leur collaboration pour le développement
de la Nation italienne et le bien de la communauté internationale.
Une
rencontre intense
Selon les journalistes qui assistaient à la rencontre,
le chef du gouvernement italien a indiqué, à la sortie, avoir raconté au pape François
son récent voyage en Terre Sainte. Il a qualifié sa rencontre avec le Saint-Père de
particulièrement intense. Pendant leur entrevue, le pape François et le premier ministre
italien ont échangé des cadeaux. Le Souverain pontife « Les Sermons de Saint-Thomas
» un ouvrage datant de 1571 et un chapelet en bois d'olivier rapporté de Terre Sainte.
Le pape François a pour sa part offert à M. Letta un stylo plume en forme de colonne
du baldaquin de Saint-Pierre.
Le nouveau maire de Rome est quant à lui arrivé
au Vatican à vélo depuis le Capitole, escorté par trois agents de police. Ces rencontres
sont institutionnelles et sont largement liées à la présence du Saint-Siège sur le
territoire italien, sans oublier que le pape est l’évêque de Rome.