EGYPTE - L'armée égyptienne a prévenu lundi qu'elle interviendrait si les revendications
du peuple n'étaient pas satisfaites dans les prochaines 48 heures, au lendemain de
manifestations massives pour le départ du président Mohamed Morsi. Dans le même
temps, l'opposition accentuait les pressions pour exiger le départ du chef de l'Etat
islamiste, appelé à partir sous 24 heures et abandonné par quatre de ses ministres
démissionnaires. Au moins seize personnes ont été tuées dans tout le pays en marge
de manifestations, dont huit dans des affrontements entre pro et anti-Morsi au Caire,
a indiqué lundi le ministère de la Santé. Au Caire, le siège du mouvement des
Frères musulmans a été en partie incendié dans la nuit dans le quartier du Moqattam,
avant d'être occupé et pillé lundi matin. A Dar es Salam (Tanzanie) où il est arrivé
lundi, le président américain Barack Obama a appelé "toutes les parties à la retenue"
en Egypte.
TANZANIE - Le président américain Barack Obama est arrivé lundi
à Dar es-Salaam, capitale économique de la Tanzanie, troisième et dernière étape de
sa tournée africaine après le Sénégal et l'Afrique du Sud. Après avoir salué la
démocratie sénégalaise, sorte d'exception en Afrique de l'Ouest, une région marquée
par des coups d'Etat et des violences politiques, M. Obama a rendu un hommage personnel
à Nelson Mandela, héros de la lutte contre l'apartheid devenu le premier président
noir d'Afrique du Sud, qui se trouve à 95 ans entre la vie et la mort dans un hôpital
de Pretoria. La veille Barack Obama s'est recueilli au Cap avec une "profonde humilité"
dans l'ancienne cellule de Nelson Mandela, avant d'appeler la jeunesse africaine à
s'inspirer du père de la nation sud-africaine. Barack Obama a par ailleurs souhaité
"ouvrir un nouveau chapitre dans la relation entre les Etats-Unis et l'Afrique", en
conviant pour la première fois les dirigeants d'Afrique sub-saharienne à un sommet
à Washington. Il a ensuite annoncé un plan de 7 milliards de dollars sur cinq ans
destiné à "doubler l'accès à l'électricité en Afrique sub-saharienne"
MALI
- La nouvelle mission de paix de l'ONU au Mali, la Minusma, a officiellement été mise
en place lundi et aura la difficile mission d'assurer la sécurité et la stabilité
de ce pays en crise où doit avoir lieu une élection présidentielle à risques dans
tout juste quatre semaines. Lors d'une cérémonie à Bamako marquant la mise en place
de la Minusma, Bert Koenders, représentant de l'ONU au Mali, a tenu à remercier "pour
le travail accompli" les 6.300 soldats de la force africaine (Misma) présents dans
le pays et désormais intégrés à la mission de l'ONU. Commandée par le général rwandais
Jean-Bosco Kazura, la Minusma sera composée d'ici fin décembre de quelque 12.600 hommes
(militaires et policiers) et devra assurer la sécurité du Mali, en particulier de
sa vaste partie nord, soit les deux-tiers du pays.
SENEGAL - L'ex-chef d'Etat
tchadien Hissène Habré, accusé de crimes contre l'humanité, a passé sa première nuit
en garde à vue après une arrestation dimanche qui ouvre la voie à son procès au Sénégal
où il est réfugié depuis 22 ans. Agé de 70 ans, l'ex-dirigeant tchadien, poursuivi
pour crimes contre l'humanité, crimes de guerre et tortures, a passé la nuit dans
les locaux de la division des investigations criminelles (Dic, police judiciaire),
dans le centre-ville de Dakar, après son arrestation dimanche, a affirmé lundi une
source sécuritaire. - "Le calvaire est terminé" a lancé le président tchadien Idriss
Déby au lendemain de l'arrestation de l'ex-dictateur.
TUNISIE - Le premier
débat parlementaire sur le projet de Constitution tunisienne a été rapidement suspendu
lundi à cause de tensions entre les islamistes au pouvoir et des opposants sur ce
texte dont l'élaboration a pris un retard considérable. L'adoption d'une Constitution
permettrait la mise en place d'institutions pérennes deux ans et demi après la première
révolution du Printemps arabe et la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali.
BENIN
- Un mini-bus transportant une vingtaine de personnes est tombé dans un fleuve, dimanche,
à l'entrée de la capitale du Bénin, Porto Novo, et aucun survivant n'avait encore
été retrouvé en début de soirée, a déclaré le ministre de l'Intérieur.
MOZAMBIQUE
- Le président mozambicain Armando Guebuza est prêt à recevoir le chef de l'ancienne
guérilla, a annoncé dimanche son porte-parole sur fond de regain de violence et de
tensions entre les deux camps. "Le chef de l'Etat est prêt à recevoir le chef de
la Renamo Afonso Dhlakama la semaine prochaine à Maputo", a déclaré Alberto Nkutumula.
"Pour commencer, le gouvernement va demander le désarmement de la Renamo", a-t-il
ajouté.
SOUDAN - Le vice-président sud-soudanais, Riek Machar, a rencontré
dimanche le président soudanais Omar el-Béchir pour apaiser les tensions après des
déclarations de Khartoum menaçant de stopper le transit de pétrole sud-soudanais sur
son sol.
OUGANDA - Au moins 31 personnes ont trouvé la mort dans l'incendie
d'un camion-citerne heurté par une voiture dans la banlieue de Kampala, a indiqué
dimanche un responsable de la police dans la capitale ougandaise.
ZIMBABWE
- Le Parlement zimbabwéen s'est automatiquement dissous à l'expiration de son mandat
de cinq ans, laissant au président Robert Mugabe le pouvoir de gouverner par décret,
a déclaré dimanche le ministre de la Justice du Zimbabwe. Le président Mugabe,
89 ans et au pouvoir depuis 1980, a formé il y a quatre ans une coalition avec son
rival historique, Morgan Tsvangirai, devenu Premier ministre, pour mettre un terme
à une grave crise électorale. Des élections doivent prochainement mettre un terme
à leur gouvernement d'union, qui fonctionne avec difficulté. Mais les deux hommes
sont en désaccord sur la date du scrutin.
CENTRAFRIQUE - L'ex-ministre centrafricain
des Eaux et forêts Mohamed Dhaffane, arrêté et limogé du gouvernement dimanche, a
été libéré sans être inquiété ni inculpé "pour le moment", a déclaré lundi le ministre
de la Communication Christophe Gazam Betty. M. Dhaffane dirige la Convention des
patriotes pour le salut du Kodro (CPSK), une des composantes de l'ex-coalition rebelle
Séléka qui a pris le pouvoir en mars, après avoir renversé le président François Bozizé. Il
est soupçonné d'avoir recruté "des mercenaires et acheté des armes". AFP/RV