La Croatie devient le 28e membre de l'Union Européenne
On ne parlera plus de l’Europe des 27, mais de l’Europe des 28. La Croatie a rejoint
le 1er juillet l’Union européenne. Le panneau de la douane à la frontière avec la
Slovénie a symboliquement été retiré à minuit pour marquer cette intégration. Une
centaine de responsables internationaux étaient présents, notamment le président de
la Commission Européenne José Manuel Barroso et le président du Conseil européen Herman
Van Rompuy. Les présidents de tous les pays des Balkans étaient également au rendez-vous
à Zagreb, la capitale.
Si la fête était au rendez-vous avec des concerts et
des feux d'artifice organisés pendant la nuit à Zagreb, les 4,2 millions de Croates
restent partagés sur les bienfaits de cette entrée dans l'UE et sont surtout préoccupés
par un taux de chômage qui atteint 20 %. La Croatie est confrontée à la récession
depuis 2009 et sera le 3e plus pauvre de l'Union, juste derrière la Roumanie et la
Bulgarie, derniers entrants dans l'UE en 2007.
Un pays en récession
entre dans une UE plombée par la crise
Dix ans après sa demande d'adhésion,
la Croatie entre dans une UE plombée par la crise de la dette dans la zone euro. L'entrée
de la Croatie dans l'Union pourrait accentuer une situation déjà difficile : 9 pays
membres sont eux aussi touchés par la récession. La Croatie est un pays jeune, indépendant
depuis 1991 et l'éclatement de la Yougoslavie. Dans ce contexte, quelles perspectives
pour la Croatie dans l’UE ? Thomas Chabolle a posé la question à Christophe Solioz,
secrétaire général du Center for European Integrations Strategies à Genève.
(Photo
: un soldat pose devant un nouveau panneau posé à la frontière croate)