Le ministère pétrinien consiste à confirmer dans la foi, l'amour et l'unité.
Le Pape a présidé, samedi 29 juin, la messe de la solennité des saints Pierre et Paul
en la Basilique Saint Pierre, messe au cours de laquelle il a imposé des palliums
aux 34 archevêques métropolites nommés depuis la dernière fête des saints Pierre et
Paul. Dans son homélie au cours de cette messe, François a mis l’accent entre autres
sur les trois pensées sur le ministère pétrinien, à partir du verbe « confirmer ». La
première pensée est celle du rôle, du service ecclésial de Pierre qui a son fondement
dans la confession de foi en Jésus, le Fils du Dieu vivant. Le Pape a tiré de ce rôle
ecclésial de Pierre, le sens du service en mettant en garde contre le danger de penser
à la manière du monde. Quand nous laissons prévaloir nos pensées, nos sentiments,
la logique du pouvoir humain, et que nous ne nous laissons pas instruire et guider
par la foi, par Dieu, nous devenons pierre d’achoppement, a souligné le Pape.
La deuxième pensée soulevée par François dans son homélie est celle de la confirmation
dans l’amour qui consiste à s’exposer en première ligne, de se laisser consumer par
l’Evangile, de se faire tout à tous sans se ménager. Et François d’affirmer : « L’Evêque
de Rome est appelé à vivre et à confirmer dans cet amour pour le Christ et pour tous,
sans distinctions, sans limites ni barrières ». Le Pape a demandé aux archevêques
présents à se laisser consumer par l’Evangile et se faire tout en tous, de sortir
de soi pour être au service du peuple de Dieu. Quant à la troisième pensée, le
Pape a invité à l’unité de foi. Le successeur de Pierre doit aussi confirmer dans
l’unité à travers le pallium qui est le symbole même de l’unité, mais aussi à travers
la collégialité. A ce sujet, François a assuré que la communion dans l’Eglise ne signifiait
pas uniformité mais variété, grande richesse qui se fonde toujours sur l’harmonie
de l’unité. Ainsi nous sommes unis dans la différence. Cela doit nous pousser à dépasser
les conflits qui blessent le corps de l’Eglise, a insisté le Pape qui a aussi appelé
à marcher sur la route de la « synodalité ». Il a ainsi évoqué le synode des évêques
et de son importance dans l’harmonie avec le primat.