Suisse - Le Père capucin Willi Anderau et le jésuite Josef Bruhin célébreront avec
deux pasteurs et un pope orthodoxe une eucharistie œcuménique le samedi 29 juin à
la chapelle des Lazaristes de Gfenn, en Suisse. Après la liturgie de la Parole et
l'offertoire les célébrants diront ensemble la prière eucharistique, puis distribueront
la communion, a expliqué le Père Bruhin. Outre les deux prêtres catholiques seront
présents les pasteurs réformés Gerhard Traxel et Christoph Sigrist ainsi que le prêtre
orthodoxe Papadellis.
Luxembourg - Le Conseil des affaires étrangères européen
a adopté le 24 juin 2013 les premières "lignes directrices de l’Union européenne en
matière de liberté de religion ou de conviction". A Luxembourg, les 27 se sont mis
d’accord sur une définition commune de la liberté de religion ou de conviction, et
surtout sur les moyens de la promouvoir et de la protéger, d’une manière "opportune,
consistante et cohérente". Préparées depuis de longs mois par les diplomates,
les lignes directrices ont été adoptées par le Conseil des affaires étrangères, à
l’image de celles déjà adoptées contre la peine de mort, la torture, ou en faveur
des droits de l’enfant… L’idée est, comme le font les Etats-Unis depuis 1998 mais
avec une méthodologie différente, d’ancrer la liberté religieuse au sein de la diplomatie
européenne, celle des institutions communautaires comme celle de chacun des Etats
membres, selon les journaux. "En particulier, les difficultés des chrétiens
d’Orient après les deux attentats de la fin 2010 – à Bagdad, dans la cathédrale syrienne-catholique,
et à Alexandrie, dans une église copte – puis la vague des 'printemps arabes' ont
montré la nécessité d’une action européenne forte", reconnaît un diplomate. Les 27
ont pris conscience que la liberté de religion était de plus en plus menacée".
France - Le plus grand temple bouddhiste d’Europe, à Bussy Saint-Georges, dans
la région parisienne, fête son premier anniversaire du 6 au 14 juillet 2013. Cette
"ville-champignon" de près de 30'000 habitants, en région Île-de-France, se trouve
en plein cœur de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée. Sur son "Esplanade des religions",
elle abrite la pagode taïwanaise de l’ordre du Fo Guang Shan, inaugurée il y a tout
juste un an. A quelques encablures du parc d’attraction de Disneyland,
Bussy Saint-Georges, en Seine-et-Marne, accueille un projet unique en France d’"Esplanade
des religions" comprenant, outre la pagode chinoise, encore une synagogue, une mosquée,
une pagode bouddhiste laotienne et un centre culturel arménien. Ils sont situés dans
un quartier cultuel et culturel unique en son genre, assure dans un communiqué la
mairie de Bussy-Saint-Georges, à l'origine de cette initiative originale dans un pays
marqué par la laïcité. Le dimanche 7 juillet 2013 aura lieu l'inauguration
du temple et de la statue de Bouddha, en présence du maire de Bussy Saint-Georges.
Les cérémonies seront présidées par le Grand Vénérable Maître Hsing Yun, qui viendra
spécialement de Taïwan. Fo Guang Shan (littéralement "Montagne de la
Lumière de Bouddha"), est un ordre monastique international chinois du bouddhisme
Mahayana, fondé dans les années 1960 par le Vénérable maître Hsing-Yun.
Syrie
- Il y a exactement deux mois que les deux Métropolites orthodoxes Gregorios Yohanna
Ibrahim, de l’Eglise syro orthodoxe, et Boulos al-Yazigi de l’Eglise grecque orthodoxe,
ont été enlevés par des inconnus à Alep, en Syrie. Le 22 juin 2013 au soir, les Eglises
du Moyen-Orient se sont unies dans la prière afin d’invoquer leur libération. Une
prière commune a été présidée samedi par le Patriarche grec orthodoxe d’Antioche,
Yohanna X al-Yazigi (frère de l’un des deux Métropolites enlevés) et par le Patriarche
syro orthodoxe Ignatius Zakka I Iwas à Balamand (Liban) afin d’invoquer la libération
de toutes les personnes enlevées et le don de la paix pour toute la Syrie.
Des initiatives de prière analogues, partagées par toutes les communautés chrétiennes,
ont eu lieu dans les différentes cathédrales d’Alep, a indiqué le Métropolite Timoteo
Matta Fadil Alkhouri, assistant patriarcal du Patriarcat syro orthodoxe d’Antioche.
En Syrie toujours, la Custodie de Terre Sainte a dit sa grande tristesse après
l’assassinat en Syrie du Père François Mourad, franciscain syrien bien connu dans
son pays et dans la sous-région pour son action en faveur du dialogue interreligieux.
Le Père Mourad a été assassiné probablement dimanche à Ghassanieh. Deux
versions circulent sur sa mort: selon l'une, il aurait été atteint par une balle qui
ne lui était pas destinée. Selon l'autre, les rebelles seraient entrés dans le couvent
pour voler tout ce qui s'y trouvait et auraient alors tué le vieux religieux. Un autre
franciscain, le père Firas, est venu de la localité de Kanaieh et a emmené le corps
pour l'ensevelir, selon cette source. "Je voudrais que tout le monde sache,
a réagi le responsable régional des franciscains de Syrie Halim Noujaim, qu'en soutenant
les révolutionnaires, l'Occident soutient les extrémistes religieux et aide à tuer
les chrétiens". "Avec cette attitude, il ne restera pas un seul chrétien dans ces
zones", a-t-il ajouté. Bien que devenu ermite, les liens du père Mourad
avec la Custodie de Terre Sainte étaient restés très forts, et il venait régulièrement
aider tel ou tel couvent en remplacement d'un frère ou l'autre, selon un communiqué
de la Custodie. La présence franciscaine en Syrie "est multiséculaire"
et "continue dans ces temps troublés de le faire sans distinction de religions ou
de partis", a indiqué l'institution franciscaine.