Le Pape invite à chercher l'unité, supérieure à tous les conflits et toutes les divisions
Alerte rouge ce mercredi Place Saint-Pierre, avec plus de 30 degrés à l’ombre dès
l’avant-midi pour l’audience générale. Foule des grands jours et un Pape François
qui s’est arrêté sur une autre expression avec laquelle le Concile Vatican II indique
la nature de l’Eglise : celle du corps ; le Concile nous dit que l’Eglise est Corps
du Christ.
« Cette image, a souligné le Pape, nous dit combien nous, les
chrétiens, sommes unis au Christ lui-même, et combien nous devons le devenir de plus
en plus. Le Corps de l’Eglise est une réalité vivante qui reçoit toute son existence
de sa tête, Jésus-Christ, de laquelle elle ne peut absolument pas être séparée sans
mourir. »
Et d’ajouter : « A travers ce Corps, la vie divine nous est communiquée
par l’écoute de la Parole de Dieu, la réception des Sacrements, la prière quotidienne
; de la sorte, Jésus agit en nous, et nous permet d’aimer vraiment notre prochain.
De même que tous les membres d’un corps sont différents mais demeurent reliés ensemble,
de même il y a dans l’Eglise diversité de fonctions et de dons ; mais ceux-ci concourent
cependant à l’édification d’un unique Corps vivant, profondément uni au Christ. Cette
communion se réalise par l’union au Pape et aux Evêques qui en sont les instruments.
»
Ne faisons pas souffrir l'Eglise par nos égoïsmes
Le Pape a
souligné combien la communion est une grâce qui nous permet de nous comprendre et
de dépasser les divisions, dans la richesse et la variété que chacun apporte. En saluant
les pèlerins francophones, particulièrement les nombreux jeunes présents, venus de
Suisse et de France, le Pape leur a demandé « d’être chaque jours plus unis à Jésus,
et de prier le Seigneur de ne plus faire souffrir le Corps de son Eglise par nos égoïsmes,
nos divisions et nos conflits. Pour que l’Esprit de communion soit toujours le plus
fort ! »
« L’unité est supérieure aux conflits, toujours. Les conflits, s’ils
ne sont pas correctement résolus, nous séparent de nous, nous séparent de Dieu. Le
conflit peut nous aider à grandir, mais il peut aussi nous diviser. N’allons donc
pas sur ce chemin des divisions, des luttes entre nous. Non. Mais soyons plutôt tous
unis, avec nos différences, mais unis, toujours unis, c’est cela le chemin de Jésus
!
Libérons-nous des tentations de la division, des luttres entres nous,
des égoïsmes
L’unité est une grâce que nous devons demander au Seigneur
pour qu’il nous libère des tentations de la division, des luttes entre nous, des égoïsmes,
des ragots ! Comme les ragots font du mal, il ne faut jamais mal parler des autres
! Et quels dommages provoquent à l’Eglise les divisions entre les chrétiens, les clans,
les intérêts mesquins ! Les divisions entre nous, mais aussi les divisions entre communautés
: chrétiens évangéliques, chrétiens orthodoxes, chrétiens catholiques…mais pourquoi
ces divisions ? Nous devons tenter de porter l’unité.
Et de raconter alors
qu’avant l’audience générale, il a rencontré un pasteur évangélique durant une demie
heure, et qu’ils ont prié ensemble, pour l’unité. « Mais nous aussi nous devons prier,
entre nous, catholiques, tout d’abord et ensuite avec les chrétiens, prier pour que
le Seigneur nous donne l’unité : l’unité entre nous !
Le Pape de s’interroger
cependant sur les chances de l’unité entre les chrétiens dans la mesure où nous ne
sommes même pas capables d’être unis entre nous catholiques, de vivre cette unité
en famille lorsque l’on voit combien de familles sont dans le conflit et se divisent.
« Cherchez l’unité, parce que c’est l’unité qui fait l’Eglise et l’unité vient de
Jésus-Christ. C’est lui qui nous envoie l’Esprit Saint pour faire l’unité. »