Brésil : Dilma Rousseff joue la carte de l'apaisement
Dilma Rousseff à l’écoute de la rue brésilienne. Ces voix, a dit mardi soir la présidente
du Brésil, doivent être écoutées. Une intervention après d’importantes manifestations
la veille. La présidente joue donc la carte de l'apaisement, après le mouvement social
qui s'est déclenché spontanément dans les grandes villes du pays.
250.000 Brésiliens
ont manifesté, dans la nuit de lundi à mardi, à Sao Paulo et dans la plupart des métropoles.
Ils protestaient contre la hausse des prix des transports publics et le coût lié au
Mondial de football l’année prochaine. Il s'agit des plus grosses mobilisations populaires
dans ce pays émergent depuis 1992 et la fronde dirigée contre la corruption du gouvernement
du président Fernando Collor de Mello.
Gaspard Estrada, spécialiste du
Brésil au sein de l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes (OPALC),
à Paris, est surpris par la rapidité de la diffusion de ce mouvement de protestation,
qui lui semble pourtant paradoxal. Ecoutez sa réaction, il est interrogé par Antonino
Galofaro.
(Photo
: un manifestant tient une pancarte "Ne tirez pas, écoutez !" devant le Congrès national
du Brésil, à Brasilia)