MALI - Un accord était en passe d'être signé mardi entre le pouvoir malien et les
rebelles touareg qui contrôlent Kidal, dans le nord du Mali, après une dizaine de
jours d'âpres négociations, de blocages et de tensions. L'émissaire principal de
Bamako, Tiébilé Dramé, a annoncé que l'accord est fin prêt pour être signé. "Je suis
en mesure de vous dire que l'accord intérimaire sera (...) signé dans l'après-midi",
a-t-il ajouté. Ce compromis marquera l'épilogue des difficiles discussions lancées
le 8 juin par le Burkina Faso, pays médiateur, pour permettre un retour de l'armée
malienne à Kidal dans la perspective de l'élection présidentielle du mois prochain.
- Le général rwandais Jean-Bosco Kazura commandera les Casques bleus de la Mission
des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), a confirmé lundi l'ONU. Le
général Kazura doit prendre son commandement le 1er juillet quand la Minusma prendra
le relais de la force panafricaine présente au Mali. Cette force de plus de 12.000
hommes est chargée de stabiliser le nord du Mali, dont l'armée française, appuyée
par des troupes tchadiennes, a chassé les groupes islamistes qui en avaient pris le
contrôle. Suède-Mali -Le Parlement suédois a voté mardi l'envoi de jusqu'à 160
soldats au Mali pour y épauler la mission des Nations unies à partir du 1er juillet
et pendant un an
ETHIOPIE - EGYPTE - Addis Abeba et Le Caire ont décidé de
discuter de l'impact du projet de barrage éthiopien en amont du Nil, un projet qui
a déclenché la fureur de l'Egypte, ont affirmé mardi à Addis Abeba les ministres des
Affaires étrangères des deux pays. "Nous sommes tombés d'accord pour commencer
immédiatement des consultations à la fois au niveau technique (...) et au niveau politique,"
a déclaré le chef de la diplomatie égyptienne, Mohamed Kamel Amr, à la presse à l'issue
d'une rencontre à Addis Abeba avec son homologue éthiopien Tedros Adhanom. Le ton
est monté entre les deux pays ces dernières semaines, depuis que l'Ethiopie a commencé
à dévier le cours du Nil-Bleu sur environ 500 mètres en vue de la construction du
barrage controversé. Ce colossal ouvrage hydro-électrique, appelé "Grande Renaissance",
devrait avoir à terme une capactité de 6.000 mégawatts. Le Nil-Bleu rejoint le
Nil-Blanc au niveau de la capitale soudanaise Khartoum pour former le Nil. Le fleuve
traverse ensuite l'Egypte avant de se jeter dans la Méditerranée.
AFRIQUE DU
SUD - Les dernières nouvelles sur la santé de l'ancien président sud-africain Nelson
Mandela, soigné depuis dix jours à 94 ans dans un état grave, semblaient rassurantes
lundi, sa fille Zenani indiquant qu'il allait "très bien" après une nouvelle visite
à son chevet dans un hôpital à Pretoria. Dimanche, le président sud-africain Jacob
Zuma avait déclaré que l'état de santé du héros de la lutte anti-apartheid, victime
d'une infection pulmonaire à répétition, continuait de s'améliorer quoique toujours
grave. - L'Afrique du Sud a demandé lundi au gouvernement britannique de faire
toute la lumière et sanctionne le cas échéant l'espionnage et la mise sur écoutes
dont aurait fait les frais sa délégation lors d'une réunion G20 en 2009 à Londres. -
Les hausses des coûts et les troubles sociaux dans les mines de platine sud-africaines
pourraient mettre en danger quelque 121.500 emplois, et 60% de la production, ces
deux prochaines années, a averti mardi la banque japonaise Nomura.
KENYA -
Le vice-président kényan William Ruto pourra être absent de la plupart des audiences
de son procès pour crimes contre l'humanité qui doit s'ouvrir le 10 septembre devant
la Cour pénale internationale, a indiqué mardi la CPI, invoquant les "fonctions exigeantes"
de l'accusé.
MOZAMBIQUE - Des hommes armés ont attaqué lundi un dépôt d'armes
proche d'une ligne ferroviaire stratégique pour l'exportation du charbon, faisant
au moins cinq morts dans la province de Sofala (centre).
GUINEE CONAKRY - La
Commission électorale de Guinée a déclaré lundi que les élections législatives ne
pourraient pas se tenir à la date du 30 juin, initialement annoncée par le président
Alpha Condé mais contestée par l'opposition. Le président guinéen Alpha Condé avait
pris le 13 avril un décret fixant les législatives au 30 juin, un texte qui n'a pas
encore été abrogé. Mais il avait déclaré le 12 juin lors d'une visite à Paris que
la CENI était la seule à pouvoir décider d'un report éventuel des législatives. L'opposition
guinéenne conteste la date du 30 juin, fixée selon elle sans concertation et soupçonne
le régime de vouloir préparer des fraudes. Des violences ont émaillé les manifestations
des opposants et au moins 12 personnes ont été tuées et 89 blessées le 23 mai et les
jours suivants.
NIGERIA - Des membres présumés du groupe islamiste Boko Haram
ont attaqué dans la nuit de dimanche à lundi une école secondaire et un check-point
militaire, faisant onze morts, dont sept étudiants, dans le nord-est du Nigeria, a
annoncé lundi soir l'armée. L'armée a lancé à la mi-mai une offensive de grande
envergure contre Boko Haram dans trois Etats du nord-est où l'état d'urgence a été
décrété. - Des milliers de Nigérians ont fui l'opération militaire lancée le mois
dernier dans le nord-est du Nigeria contre le groupe islamiste Boko Haram et ont gagné
le Cameroun et le Niger voisins, a déclaré mardi le Haut commissariat de l'ONU aux
réfugiés. - Un tribunal nigérian a disculpé mardi huit des 15 marins russes arrêtés
en octobre, accusés de détenir des armes de façon illégale, les sept autres devant
repasser devant le juge plus tard dans la semaine. L'équipage du MV Myre Seadiver
avait été arrêté en octobre lors de l'arraisonage du navire au large de Lagos par
une patrouille navale. Le bateau appartient au groupe Moran, une société de sécurité
privée basée à Moscou - Un marin français, kidnappé par des pirates sur un pétrolier,
le MT Adour, au large du Togo, a été libéré par l'armée dans le sud du Nigeria la
nuit dernière, a indiqué mardi un porte-parole militaire.
GAMBIE - Deux anciens
ministres ont été arrêtés en Gambie après leur récent limogeage par le président Yahya
Jammeh, a-t-on appris lundi de source policière. L'ancien ministre de la Justice,
Lamin Jobarteh, a été arrêté après son limogeage, en fin mai, à la suite d'accusations
de corruption. L'ancien ministre du Pétrole, Njogu Bah, a de son côté été placé
en détention jeudi, au lendemain de son limogeage, a indiqué la même source qui ne
précise pas également les raisons de son arrestation. Njogu Bah était présenté
comme un des hommes de confiance du président Jammeh.