Mgr Fisichella insiste sur l'importance de l'Evangile de la vie pour nos sociétés contemporaines

A l’issue de la messe présidée par le Pape François en ce dimanche sous le signe de l’Evangile de la Vie, Monseigneur Fisichella, président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation a adressé un message au Saint-Père. Nous vous proposons une traduction effectuée par la rédaction française de Radio Vatican.

"Une représentation nourrie du peuple de la vie est ici rassemblée.
Ils viennent de différentes parties du monde, mais ils ont en commun un engagement qui dépasse les frontières des nations. Ils viennent d’Italie, Etats-Unis, France, Espagne, Pologne, Canada, Australie, Nouvelle Zélande, Belgique, malte, Slovaquie, Singapour, Hongrie, Costa Rica, Japon, Irlande, Argentine, Mexique, Colombie… Pour témoigner que la vie s’est manifestée, que cette vie rend toute vie vivante, et que nous en sommes les témoins.
Au cours des 20 siècles de notre histoire, dans tous les lieux du monde, nous avons eu le témoignage constant d’hommes et de femmes qui sous l’action de la grâce ont touché de leur main la chair du Christ, pour employer une formule significative du pape François – et ont défendu sa dignité, alors que d’autres étaient distrait et regardaient ailleurs. Des enfants laissés à eux-mêmes, des femmes abandonnées, des malades chroniques, des handicapés de toutes sortes, des mourants, des marginaux, des exclus et tous ce que le péché et l’égoïsme humain pouvaient produire, ceux-là ont trouvé la prompte proximité et l’amour de ces témoins.


Mettre la vie au coeur de la nouvelle révolution culturelle qui traverse nos sociétés


La sainteté de leur vie, souvent contrecarrée, a marqué le début d’une authentique révolution culturelle. Aujourd’hui, dans une société qui a changé qui s’est transformée, d’autres défis pointent à l’horizon. Malheureusement, on ne mesure pas toujours leur gravité à cause de l’indifférence générale, mais ils mettent à dure épreuve la conception même de la vie humaine et le respect de sa dignité. Au cours de l’année de la foi il était important de consacrer un moment de réflexion et de prière aux témoins de l’Evangelium vitae.
Leur passion quotidienne montre avec évidence l’engagement pour la pleine promotion de la vie humaine et pour sa défense. Dès le premier instant dans le sein maternel jusqu’au dernier moment lorsque la respiration dit que cette personne est présente en ce monde, cette vie est humaine même si elle se développe dans une série immense de conditions de faiblesse, de souffrance et d’appels à l’aide. Cela ne peut pas laisser indifférents ceux qui croient dans le Christ.


La voix de l'Eglise doit continuer à porter


Comme l’écrivait le bienheureux Jean-Paul II dans son encyclique Evangelium vitae : « Si l'Église, à la fin du siècle dernier, n'avait pas le droit de se taire face aux injustices qui existaient alors, elle peut encore moins se taire aujourd'hui, quand, aux injustices sociales du passé qui ne sont malheureusement pas encore surmontées, s'ajoutent en de si nombreuses parties du monde des injustices et des phénomènes d'oppression même plus graves, parfois présentés comme des éléments de progrès en vue de l'organisation d'un nouvel ordre mondial ».
Saint-Père, dans l’Année de la Foi, cette journée consacrée à l’Evangelium vitae est un appel renouvelé pour que tous respectent, défendent, aiment et servent la vie humaine. Ce n’est pas une prérogative des chrétiens. C’est un chemin commun parcouru avec tant d’hommes et de femmes qui même s’ils ne partagent pas notre foi, partagent notre annonce et notre engagement.
Merci de votre soutien et de la force de votre témoignage.Que le Seigneur nous montre une foi encore le chemin de la vie."