2013-06-16 12:25:47

Le Pape fait entendre les préoccupations de l'Eglise pour le G8


Le Pape François a répondu à David Cameron. Dans une lettre datée du 15 juin, le souverain pontife répond à la missive que lui adressé le premier ministre britannique pour l’informer de l’agenda qu’entend mettre en place le Royaume-Uni au cours de sa présidence du G8 qui se tient les 17 et 18 juin en Irlande du Nord.

L’Homme doit être au centre de tout

François rappelle que la référence à l’Homme doit être au coeur de toute activité politique et économique nationale ou internationale. Ces activités devraient, d'une part, permettre la plus grande expression possible de la liberté et de la créativité individuelle et collective et, d'autre part, promouvoir et garantir qu'elles s’exercent de manière responsable et toujours dans le sens de la solidarité, avec une attention particulière aux plus pauvres. Les priorités de la présidence britannique du G8 se situent principalement dans les domaines du libre-échange international, de la fiscalité, de la transparence des gouvernements et des acteurs économiques. Il ne manque pas également une attention fondamentale à l’Homme avec une proposition d’action concrète pour supprimer le fléau de la faim dans le monde et garantir la sécurité alimentaire.


La paix au cœur des préoccupations de l’Eglise

La protection des femmes et des enfants contre les violences sexuelles dans le cadre des conflits est également au cœur des préoccupations de l’Eglise et des participants au sommet. François insiste évidemment sur les zones de conflits et les guerres pour lesquelles il faudra au plus vite trouver une solution. Au cœur des discussions des grands de ce monde figure biensûr le Moyen-Orient et en particulier la Syrie. Le Vatican espère ainsi qu’un cessez-le-feu immédiat et durable pourra être obtenu et que les belligérants tourneront à la table des négociations.

Un développement plus humain et juste

Le Pape salue la mise à l’agenda de la présidence britannique du G8 la lutte contre l’évasion fiscale et l’assurance de plus de transparence dans l’action gouvernementale des différents pays. Des mesures qui visent à plus d’éthique chez les hommes politiques comme le souhaitait son prédécesseur Benoît XVI. Le Pape émérite avait relevé que la crise globale prouve que l’éthique n’est pas quelque chose d’externe à l’économie mais une partie qui ne peut pas être dissociée de l’action économique. Cela passe évidemment par le respect de la vérité sur l’Homme qui n’est pas un facteur économique parmi tant d’autres mais qui a sa propre dignité irréductible et qui ne peut être soumise à de simples calculs de profit. L’Homme doit ainsi être le point de départ de toute solution politique et économique à la crise.

L’économie au service des plus humbles

Le but de l'économie et de la politique est le service de l'humanité, à commencer par les plus pauvres et les plus vulnérables, où qu'ils soient. Toute théorie ou action économique et politique doit s'efforcer de fournir à chaque habitant de la terre la protection minimale qui lui permet de vivre dans la dignité, dans la liberté, avec la possibilité de soutenir une famille, éduquer des enfants, de louer Dieu et de développer ses propres capacités humaines. C'est la chose principale. Sans cette vision, toute activité économique serait dénuée de sens avertit François. L’argent doit donc servir à atteindre ces buts et non gouverner les hommes rappelle le Pape.










All the contents on this site are copyrighted ©.