Le Père Neuhaus inquiet pour les migrants africains en Israël
L’information a été rapportée par le quotidien israélien Yediot Aharonot : plusieurs
pays d’Afrique de l’Est, dont on ignore les noms, ont accepté d’ouvrir leurs frontières
à quelque 2 000 migrants africains, -principalement érythréens-, qui se trouvent actuellement
en situation d’irrégularité en Israël. L’Etat hébreu fournirait, en contrepartie,
à ses partenaires, une aide militaire, technologique et agricole.
Ces immigrés
clandestins, -62 000 à ce jour-, pénètrent en territoire israélien par le Sinaï, au
terme d’un voyage périlleux, voire mortel pour certains. Beaucoup arrivent d’Erythrée,
du Soudan, d’Ethiopie, fuyant la guerre, la violence, la persécution, la pauvreté.
Israël leur refuse pourtant le statut de réfugiés, et s’attache à enrayer ce phénomène
d’immigration clandestine. La construction d’une barrière de sécurité le long de la
frontière avec l’Egypte aurait ainsi diminué ces infiltrations illégales, depuis le
début de l’année. Autre mesure dissuasive : la détention de ces clandestins, -hommes,
femmes et enfants-, dans des camps, installés principalement dans le Néguev. Les conditions
de vie y sont, on le devine aisément, précaires.
Le patriarcat latin de Jérusalem
a fait part de son inquiétude face à cette « menace importante de déportation ». Ecoutez
le père David Neuhaus, vicaire Patriarcal pour les catholiques hébréophones en Israël,
et coordinateur de la commission des collaborateurs pastoraux engagés dans le travail
auprès des travailleurs immigrés et des demandeurs d’asile.
Il est interrogé
par Manuella Affejee :
A noter
la tenue d’un colloque sur le thème « la mer unit, la terre ne divise pas », à l’Université
pontificale grégorienne, organisé par le Centre Astalli de Rome, à l’occasion de la
journée mondiale du réfugié, le 20 juin prochain.