On assiste à un nouveau regain de tension entre Khartoum et Juba. Le gouvernement
soudanais a annoncé la suspension de l’accord de coopération et de sécurité avec le
Sud ainsi que ses neuf protocoles, dont celui régissant le transit du pétrole du Soudan
du Sud par le Soudan. Khartoum a néanmoins laissé la porte ouverte à la reprise de
l’application de l’accord, à condition, que Juba tienne ses engagements. Premièrement,
l’arrêt du soutien aux rebelles du Front révolutionnaire du Soudan et deuxièmement,
la dissolution des liens avec le Mouvement armé de libération du Soudan Nord. Des
accusations que le gouvernement sud-soudanais a toujours démenti.
S’agit-il
d’une réelle menace du Soudan ou plutôt d’une rhétorique verbale ? L’analyse de Roland
Marchal, chargé de recherche au CNRS, spécialiste des conflits armés en Afrique
centrale. Il est interrogé par Hélène Destombes. (Photo : les deux
présidents soudanais)