215 millions de mineurs de 5 à 17 ans sont employés à plein temps dont 150 millions
d’enfants âgés de 5 à 14 ans, c'est la conclusion d'un rapport de l'Organisation internationale
du travail, à l’occasion de la Journée annuelle de sensibilisation au travail des
enfants, prévue le 12 juin.
Cette année, les projecteurs seront braqués sur
le sort des enfants qui travaillent comme domestiques et qui sont souvent victimes
d’abus et d’exploitation. La nouvelle étude montre que les enfants sont vulnérables
aux violences physiques, psychiques et sexuelles et aux conditions de travail abusives.
115 millions de mineurs sont exposés aux pires formes de travail, aux activités
illicites, comme le trafic de drogue et la prostitution, et à un environnement difficile
voire dangereux : certains sont contraints de transporter des poids, de manier des
substances chimiques. D'autres sont des orphelins qui doivent subvenir à leurs propres
besoins, d’autres contribuent au maigre revenu de leur familles. Ils ne reçoivent
pas l’alimentation ni les soins nécessaires.
La crise fait augmenter le
travail des enfants
Pour la plupart, ils ne vont pas à l’école. Le travail
précoce a été accentué par la crise financière globale. Pour les fillettes, la situation
est encore plus lourde. Elles doivent souvent s’occuper des travaux domestiques. En
Afrique subsaharienne, notamment, plus d’un tiers des enfants est contraint de travailler.
De son côté, l'Unicef souligne que le travail des mineurs est le résultat
mais aussi la cause de la pauvreté et du malaise social. Travail des mineurs veut
dire analphabétisme et méconnaissance de ses propres droits, analphabétisme veut dire
pauvreté. Pour l'Unicef, l’instruction reste la plus efficace des armes pour éloigner
le spectre de l’ignorance.
(Photo : un enfant afghan travaillant dans un atelier
de Kaboul)