2013-06-08 16:23:17

Le Président italien Giorgio Napolitano chez François


Le Pape avait reçu samedi 8 juin le Président italien, Giorgio Napolitano et sa suite. C’est la première visite officielle du chef de l’Etat de l’Italie au Vatican depuis le pontificat de François.
Le Président italien qui était accompagné dans sa visite de la ministre des Affaires étrangères, Emma Bonino, a aussi rencontré le Secrétaire d’Etat du Pape, le Cardinal Tarcisio Bertone qui était avec Mgr Dominique Mamberti, Secrétaire pour les rapports avec les Etats.
Durant les entretiens, il s’est dégagé une satisfaction pour les bonnes relations qui existent entre le Saint Siège et l’Etat italien. Les thèmes touchant à la situation sociale italienne ont été particulièrement abordés, ainsi que la contribution de l’Eglise catholique dans la vie italienne.
Il y a eu aussi un examen des aspects qui caractérisent l’environnement international, comme les conflits préoccupants dans la zone de la méditerranée orientale et l’instabilité du nord de l’Afrique, posant des problèmes aux anciennes communautés chrétiennes.
Les deux parties ont affirmé la volonté de continuer la collaboration constructive au niveau bilatéral et dans le contexte de la communauté internationale, surtout au regard de la promotion et de la protection de la liberté religieuse.
JPBo
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Le Quirinal et le Vatican "se regardent avec estime et sympathie"
Rome, 8 juin 2013 (Apic) Le président de la République italienne Giorgio Napolitano a été reçu au Vatican par le pape François lors d’une visite d’Etat, le 8 juin 2013. Après un entretien privé de 25 minutes entre les deux hommes, le pape a notamment déploré les graves atteintes à la liberté religieuse dans le monde. Il a souligné les bonnes relations entre l’Eglise et l’Etat en Italie, et souhaité également "une nouvelle considération de l’engagement politique" en raison de la crise actuelle.
Après leur entretien privé dans la bibliothèque pontificale, au second étage du Palais apostolique, le pontife et le chef de l’Etat italien ont prononcé tour à tour un discours, comme il est de tradition lors d’une visite officielle. Le pape François a souligné les excellents rapports entre l’Italie et le Saint-Siège, attirant l’attention sur le fait que la collaboration bilatérale était du ressort des évêques italiens et, d’une façon tout à fait particulière, également de l’évêque de Rome. Et le pape d’utiliser l’image des deux collines, le Quirinal et le Vatican, "qui se regardent avec estime et sympathie".
L’importance de l’engagement politique chez les jeunes
S’appuyant sur le 17e centenaire de l’Edit de Milan (313), célébré en 2013, le pape François s’est arrêté sur l’importance du principe de la liberté religieuse. "Dans le monde d’aujourd’hui, la liberté religieuse est plus souvent affirmée que réalisée", a-t-il ainsi déploré. Et de relever que la liberté religieuse était soumise à différents types de menaces et qu’il n’était pas rare qu’elle soit violée.
"Les graves atteintes infligées à ce droit primaire sont sources de sérieuse préoccupation et ont besoin de voir la réaction unanime des pays du monde pour réaffirmer, contre toute risque, la dignité inviolable de la personne humaine", a poursuivi le pape. Il a assuré que la défense de la liberté religieuse était le devoir de tous. Devant le président Napolitano et le corps diplomatique, le cardinal secrétaire d’Etat du Saint-Siège Tarcisio Bertone a lui aussi insisté sur le respect envers le droit à l’expression publique de la foi de chacun.
Le pape, devenu en peu de temps "une figure chère aux Italiens"
Assis aux côtés de Giorgio Napolitano, et en présence de la délégation italienne d’une douzaine de personnes, le pape a également évoqué la crise globale profonde et persistante qui accentue les problèmes économiques et sociaux. Il a fait part de ses préoccupations devant "l’affaiblissement de la famille et des liens sociaux" ou encore la baisse démographique. Face à la crise actuelle, le pape François a jugé "urgent que croisse, surtout chez les jeunes, une nouvelle considération de l’engagement politique".
A son tour, le président italien, qui a accepté le 20 avril dernier d’être réélu pour un second mandant malgré ses 87 ans, a évoqué la pauvreté grandissante dans la Péninsule, pourtant classée "parmi les pays riches". Il a appelé à la réflexion, au changement et à la solidarité. Le chef de l’Etat italien a aussi salué l’enthousiasme des foules depuis l’élection du pape François. "En peu de temps, lui a dit Giorgio Napolitano, vous êtes devenu une figure chère aux Italiens".
Protocole
A son arrivée au Vatican, le président italien a été accueilli par le préfet de la maison Pontificale, Mgr Georg Gänswein, dans la cour Saint-Damase du Palais pontifical, au son de l’hymne italien. Après sa rencontre avec le pape, le locataire du Quirinal s’est entretenu dans la Salle du Consistoire avec le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone. A cette rencontre participaient aussi le secrétaire pour les relations avec les Etats Mgr Dominique Mamberti, la ministre des Affaires étrangères italienne Emma Bonino, l’ambassadeur d’Italie près le Saint-Siège Francesco Maria Greco, et le secrétaire général de la présidence Donato Marra. (apic/imedia/be)
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CITE DU VATICAN, 08 juin 2013 (AFP) - Le pape François a fustigé samedi, en recevant le président italien Giorgio Napolitano, l'écart existant entre l'attachement affiché par les gouvernements à la liberté religieuse et son respect effectif, en les exhortant à "une réaction unanime" pour protéger ce "droit primaire".
"Dans le monde d'aujourd'hui, la liberté religieuse est plus souvent affirmée que réalisée", a-t-il déploré lors de l'entretien privé de 25 minutes dans la bibliothèque pontificale.
"Les graves atteintes infligées à ce droit fondamental sont sources de sérieuse préoccupation et nécessitent une réaction unanime des pays pour réaffirmer et mettre à l'abri la dignité inviolable de la personne humaine", a-t-il souligné. Il a mis en relief "l'affaiblissement de la famille et des liens sociaux" ou encore "la baisse démographique".
Selon un communiqué du Saint-Siège, les deux parties ont évoqué "la détérioration préoccupante des conflits dans la zone de la Méditerranée et l'instabilité de la région nord-africaine".
Le cardinal secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone a lui aussi insisté, devant M. Napolitano et aussi devant la ministre des Affaires étrangères Emma Bonino, une laïque convaincue, sur "le droit à l'expression publique de la foi de chacun" dans la société, insistant sur "la contribution" du christianisme "à la culture et à la société".
Le pape a souligné les bonnes relations entre l'Eglise et l'Etat en Italie, et appelé les Italiens, notamment les jeunes, à retrouver confiance dans l'engagement politique. Jeudi il avait invité les chrétiens à ne pas être des "Ponce-pilate", jugeant que si la politique est souvent "sale", c'est aussi parce qu'ils ne s'y s'engagent pas avec "leur esprit évangélique".
François a souligné que la collaboration entre la puissante Eglise italienne et l'Etat était du ressort des évêques et, "d'une façon particulière" de l'évêque de Rome, lui-même. Récemment, lors d'une adresse aux évêques italiens réunis en assemblée annuelle, il avait déjà relevé que la conférence épiscopale avait cette compétence. Une manière discrète, selon certains observateurs, de se distancier d'une attitude du cardinal Bertone, qui, sous Benoît XVI, avait eu tendance à garder la haute main sur ces relations.
Le président italien, tout en rappelant avec "gratitude" Benoît XVI avec lequel il était lié d'amitié, a qualifié le nouveau pape de "figure devenue en peu de temps chère aux Italiens".
L'ancien responsable communiste a préconisé un rapport de "respect réciproque, claire distinction et concorde de fait" entre Eglise et Etat. La liberté religieuse, a-t-il dit, est un "point cardinal" de la Constitution italienne, et "notre devoir est de la défendre où que ce soit".
jlv/abk








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