2013-06-07 19:41:25

Mgr Tomasi : « la guerre est l’échec des humains et de l’humain »


Mgr. Silvano M.Tomasi, nonce apostolique et représentant permanent du Saint-Siège auprès de l’Office des Nations Unies et autres Organisations Internationales à Genève a pris la parole lors de la 23ème Session du Conseil des Droits de l’Homme. Son intervention portait sur le Droit à la Paix, dans le cadre d’un rapport du Groupe de travail qui s’est penché sur ce thème.

La paix a-t-il rappelé « est un droit dont chaque personne devrait bénéficier et une situation qui rend possible le développement humain intégral. Elle est la condition qui fait que tous les autres droits soient possibles ». Mais « définir la paix par l’absence de la guerre serait la réduire à une valeur négative » or souligne le représentant du Saint-Siège aux Nations Unies « la paix se construit au jour le jour dans la famille, à l’école et dans la société.

« Sans fondements économiques, politiques, culturels et spirituels solides, la paix serait un mirage pour des esprits naïfs. Ceux qui veulent la fonder exclusivement sur la force et l’équilibre des forces se trompent ». « La paix ne s'impose pas par les quantités d'armes amassées ni par leur sophistication ou leur cruauté ».

« L’autre nom de la paix est le développement »

Mgr Tomasi met ensuite en évidence le lien entre paix et développement et l’interdépendance « de notre monde ». « Notre monde ne manque pas de ressources mais souffre d’injustice ».
« La paix et la sécurité des uns ne peuvent pas être assurées sans la paix et la sécurité des autres. « Le contraire de la paix c’est plus que la guerre c’est la peur.

En ce sens, la peur devient le dénominateur commun entre riches et pauvres, entre pays développés et pays en développement, entre puissances militaires et ceux qui sont moins lotis ».

« Personne ne sort indemne d’un conflit »

Mgr Tomasi pointe alors du doigts les conséquences de la guerre qui n’est jamais la solution. Elle est « l’échec des humains et de l’humain ». La guerre est l’illusion qu’on puisse défendre ou construire une société saine ou meilleure en infligeant aux autres des souffrances indescriptibles.

En détruisant l’autre, on détruit l’humain en soi. La paix est moins spectaculaire, plus patiente, plus respectueuse de l’altérité, plus modeste. Mais ces valeurs-là sont les seules capables de construire des sociétés vraiment humaines.

Son intervention s’achève sur un souhait : « l’établissement d’un groupe de travail intergouvernemental ouvert avec la tâche de mettre en route la codification officielle du droit humain à la paix a été une décision sage qu’on espère portera ses fruits dans une déclaration efficace et partagée par tous ».

(Photo : Mgr Tomasi)








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