Pour le Pape, un chrétien doit éviter d'être politiquement correct
Les chrétiens doivent avoir le courage de la « vérité contre l’hypocrisie et le langage
socialement éduqué, car l’hypocrisie est le langage de la corruption ». Le chrétien
doit se faire porte-parole de la « vérité de l’Evangile avec la même transparence
que celle des enfants ». C’est ce qu’a demandé le Pape François mardi matin durant
la messe célébrée dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican, en présence
de la présidente de la Radio Télévision Italienne, Anna Maria Tarantola, et de son
directeur général Luigi Gubitosi, leurs familles, ainsi que des employés de la Bibliothèque
du Vatican.
« Quand Jésus parle à ses disciples, il dit : « Que votre manière
de parler soit Oui, oui ! Non, non ! », tenait à souligner le Pape, pour qui « l’hypocrisie
n’est pas un langage de vérité ». « Ceux-ci ( en se référant à ceux qui utilisent
un langage politiquement correct) veulent une vérité soumise à leurs propres intérêts
». « Ils sont eux-mêmes victimes, expliquait-il, « de l’idolâtrie narcissique qui
les porte à trahir les autres, et les porte à commettre des abus de pouvoir à l’encontre
de ceux qui ont confiance en eux ». Et le Pape d’encourager à repousser la vanité,
cette faiblesse qui fait que l’on aime les compliments, qui ne sont que « langage
persuasif qui porte au contraire à l’erreur, au mensonge ».
L’homélie de ce
mardi, dans la continuité de celle de lundi matin sur la corruption, partait du texte
de l’Evangile qui nous raconte les questionnements des pharisiens à Jésus au sujet
du tribut à verser à César.
Le Pape François s'entretient avec le Père Zollner
Et
parmi les personnes présentes à cette messe du matin, il y avait le père Hans Zollner,
le responsable du Centre pour la protection de l’enfance de l’université grégorienne.
Il a pu s’entretenir avec le pape François qui l’a encouragé, lui et ses collaborateurs
à poursuivre leur travail. Pour le moment, le centre ne travaille qu’avec huit diocèses
et quelques provinces jésuites en Inde et en Indonésie. Le père Zollner a déclaré
qu’il voulait approfondir la contribution du centre et ses modules d’apprentissage
et toucher le plus de monde possible. La formation d’enseignants et de personnels
dans les paroisses sera également nécessaire selon lui. Dans cette optique, il aimerait
créer un réseau des facultés de psychologie en partant des facultés des jésuites présentes
dans le monde entier.
La lutte contre les abus sexuels dans l’Eglise, dont
ce centre est un des éléments majeurs, a été encouragée par le pape François qui,
sur ce dossier, s’inscrit dans la pleine continuité avec Benoît XVI.