- Mali : Des soldats maliens étaient en route mardi vers la ville de Kidal (nord du
Mali) occupée par le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion
touareg) qui s'oppose à la présence de l'armée malienne sur place, selon le porte-parole
de l'armée à Bamako. Ce mouvement de troupes en direction de Kidal intervient après
l'expulsion ce week-end vers Gao de dizaines de membres des communautés noires de
la ville par le MNLA, selon des témoins, et le jour d'un nouvel attentat suicide commis
contre un chef militaire de ce mouvement à Kidal. Cet attentat suicide "s'est passé
dans une maison", a déclaré un habitant de Kidal, un porte-parole de l'armée malienne
précisant qu'il s'agissait de celle "d'un colonel du MNLA qui se prénomme Malick". Située
à 1.500 km au nord-est de Bamako, Kidal abrite des bases des armées française et tchadienne
qui en assurent la sécurité, la ville étant "gérée" par le MNLA. En se livrant
à une "chasse aux Noirs" dans son fief de Kidal, le MNLA a montré "son vrai visage",
"raciste" et "ségrégationniste", rendant "nécessaire" un déploiement de l'armée, a
déclaré le ministre malien des Affaires étrangères Tiéman Coulibaly dans un entretien
lundi. "Nous ne pouvons pas assister à ça et ne rien faire", a-t-il dit. Le gouvernement
malien a dénoncé lundi une "épuration raciale" contre des populations noires à Kidal
et réaffirmé que la présence de l'armée malienne dans cette ville n'était "pas négociable". Le
Burkina Faso, pays médiateur dans la crise malienne, a "déploré" lundi les incidents
à Kidal et appelé à "construire la confiance". Les Etats-Unis ont offert lundi
jusqu'à 23 millions de dollars de récompense au total pour toute information conduisant
à la capture du jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar ou à celle du chef de la secte
islamiste nigériane Boko Haram, Abubakar Shekau. - Niger-Libye : Le gouvernement
nigérien a appelé mardi la communauté internationale à aider la Libye à se stabiliser,
après deux attentats suicide fin mai dans le nord du Niger perpétrés, selon Niamey,
par des jihadistes venus du Sud libyen. Les attentats, revendiqués par des groupes
jihadistes, avaient fait une vingtaine de morts. - Afrique du Sud : Le président
sud-africain Jacob Zuma a appelé mardi à Tokyo au dialogue, au lendemain de la mort
d'un responsable du syndicat national des mines (NUM, proche du pouvoir), tué par
des hommes armés dans la mine de platine de Marikana, dans le nord de l'Afrique du
Sud. Le juge de l'affaire Oscar Pistorius, le champion handisport sud-africain
qui répond du meurtre de sa petite amie, a ajourné comme prévu une audience de procédure
mardi à Pretoria pour permettre à l'accusation de compléter son dossier et fixé une
nouvelle comparution au 19 août. Le 19 août aurait été la date du 30e anniversaire
de la victime, Reeva Steenkamp, un top-modèle populaire en Afrique du Sud, abattue
par balles par Oscar Pistorius dans la nuit de la Saint-Valentin 2013. - Algérie-Turquie
: Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, confronté à une contestation sans
précédent dans son pays, a entamé mardi une visite de deux jours en Algérie, deuxième
étape d'une tournée au Maghreb, a indiqué l'agence de presse APS. M. Erdogan doit
notamment discuter avec son homologue algérien Abdelmalek Sellal du renforcement de
la coopération entre les deux pays. - RD Congo : Un tiers des effectifs de la brigade
d'intervention de l'ONU chargée de combattre les groupes armés dans l'est de la République
démocratique du Congo est arrivé à Goma, a annoncé mardi à Kinshasa un porte-parole
militaire des Nations Unies. Cette brigade doit être constituée de 3.000 hommes fournis
à part égale par la Tanzanie, le Malawi et l'Afrique du sud. - Madagascar : La
conférence "de la dernière chance" pour sortir Madagascar de la crise politique a
prié mardi la Cour électorale spéciale de réviser la liste controversée des candidats
à l'élection présidentielle du 24 juillet, à l'origine d'un nouveau blocage. Une
"résolution" en ce sens a été rendue publique par les participants à cette conférence,
signataires de la "Feuille de route" adoptée en 2011 pour conduire au rétablissement
de la démocratie dans l'île. Trois candidatures posent problème : celle de l'actuel
président de la Transition Andry Rajoelina, qui avait promis de ne pas se présenter
et qui a soumis son dossier hors délai. Et celles de Lalao Ravalomanana, épouse de
l'ancien président en exil Marc Ravalomanana, et de l'ancien président Didier Ratsiraka,
tous les deux ne résidant pas à Madagascar. - Côte d’Ivoire : Les juges de la Cour
pénale internationale (CPI) ont besoin d'informations ou d'éléments de preuve supplémentaires
de la part du procureur avant de décider de mener un éventuel procès contre l'ancien
président ivoirien Laurent Gbagbo, a indiqué la Cour lundi. M. Gbagbo est soupçonné
d'avoir fomenté un "plan" impliquant notamment des meurtres et des viols afin de rester
au pouvoir après l'élection de son rival Alassane Ouattara en 2010. - Kenya : Les
juges du vice-président kényan William Ruto ont recommandé lundi qu'une partie de
son procès devant la Cour pénale internationale soit organisée au Kenya ou en Tanzanie,
ce qui serait une première pour la cour en dehors de son siège à La Haye, a annoncé
la CPI. Plus de huit mille Kényans réclament des millions de dollars au gouvernement
britannique en compensation des mauvais traitements infligés pendant l'insurrection
Mau Mau des années 1950 qui avait fait au moins 10.000 morts durant la période coloniale,
selon une association d'avocats. - Burundi : Le président du Burundi Pierre Nkurunziza
a promulgué mardi une loi controversée sur la presse, qui restreint notamment la protection
des sources et interdit la publication de certaines informations sensibles. - Guinée
: Les chefs de l'opposition et le Premier ministre Mohamed Saïd Fofana de Guinée se
sont rencontrés lundi à Conakry sous l'égide de l'émissaire de l'ONU Saïd Djinnit,
réunion au cours de laquelle l'opposition a réaffirmé ses exigences avant tout dialogue
sur les législatives du 30 juin. - Tunisie : La présidence tunisienne a annoncé
lundi la prolongation d'un mois, jusqu'au 4 juillet, de l'état d'urgence en vigueur
en Tunisie depuis la révolution ayant chassé le régime de l'ancien président Zine
El Abidine Ben Ali en janvier 2011. - Egypte : Un tribunal du Caire a condamné
mardi à des peines de prison une quarantaine d'employés égyptiens et étrangers d'organisations
non gouvernementales (ONG), en particulier américaines, accusées de travailler sans
autorisation et de recevoir des financements illicites. - Swaziland : Le Swaziland,
petite monarchie absolue d'environ un million d'habitants, votera le 20 septembre
pour renouveler la chambre basse de son Parlement, qui compte 65 députés dont dix
directement choisis par le roi, mais la plupart des opposants appellent au boycott
d'un scrutin qu'ils considèrent comme une mascarade. AFP/RV