Il y a 50 ans, le 3 juin 1963, le pape Jean XXIII, « il papa buono », ainsi qu’on
avait coutume de l’appeler, décédait d’un cancer de l’estomac.
Né à Bergame,
en Lombardie, Angelo Giuseppe Roncalli, d’origine modeste, est ordonné prêtre en 1904.
Nommé archevêque en 1925, il est envoyé en Bulgarie, en qualité de visiteur apostolique.
Il est par la suite délégué apostolique en Turquie, puis nonce en France, jusqu’en
1953. Ces diverses expériences révèlent un habile diplomate, un homme débonnaire,
attentif aux réalités pastorales qui l’entourent.
A 72 ans, il devient Patriarche
de Venise ; élu par le collège des cardinaux le 28 octobre, il succède au pape Pie
XII, sous le nom de Jean XXIII.
On misait alors sur un pontificat de transition,
sans réel bouleversement. Le nouveau pontife, se chargera, tout en bonhomie, de déjouer
tous les pronostics.
L'èclairage de Philippe Chenaux, professeur d’Histoire
de l’Eglise moderne et contemporaine à l’Université du Latran, membre du comité pontifical
des sciences historiques. Il est interrogé par Manuella Affejee :