Au Liban, la crise syrienne a des répercussions politiques
Le conflit syrien pèse de plus en plus sur le Liban. Vendredi, le parlement libanais
a voté le prolongement de son mandat jusqu’au 20 novembre 2014, reportant ainsi les
élections législatives prévues initialement en juin. « Les tensions sécuritaires et
politiques empêchent la tenue d’une campagne électorale » affirme la proposition de
loi déposée par un député chrétien indépendant, Nicolas Fattouche.
Le vote
n’a fait l’objet d’aucune contestation puisque les 98 députés présents lors de la
séance, s’y sont déclarés en faveur à l’unanimité. En revanche, les différents groupes
parlementaires se rejettent la responsabilité de ce report des élections, preuve de
l’extrême division des partis libanais en cette période délicate pour le pays. Aux
répercussions de la guerre civile en Syrie, s’ajoute l’absence de consensus sur la
réforme électorale.
Samedi, le président Sleimane a annoncé avoir saisi le
Conseil constitutionnel, « conformément à l’esprit de la Constitution » pour annuler
ce report. Mais rien n’indique que la loi autorisant le prolongement de l’actuelle
législature soit invalidée.
Ce rebondissement dans la vie politique libanaise
ne fait pas que des heureux. Mgr Paul El Hachem, évêque émérite de Baalbeck et membre
du synode des évêques maronites n’apprécie pas ce report
Propos
recueillis par Massimiliano Menichetti de la rédaction italienne de Radio Vatican