2013-06-02 17:22:49

L’Afrique en bref samedi 1er juin 2013


- Guinée Equatoriale : Le parti du président guinéen Teodoro Obiang, au pouvoir depuis 33 ans, a annoncé avoir remporté à "la majorité absolue" les élections parlementaires et locales du 26 mai, qualifiées de "bidon" avant même les résultats par l'opposition qui crie à la "fraude".
Le parti d'opposition Convergence pour la démocratie sociale (CPDS) obtient un unique siège au Parlement, un autre au Sénat, et cinq sièges de conseillers municipaux.
Le président Obiang, arrivé au pouvoir en 1979 par un coup d'Etat, puis élu à quatre reprises, tente depuis quelques années de modifier l'image de son petit pays pétrolier de 700.000 habitants, souvent qualifié de "dictature" par les défenseurs des droits de l'Homme.
- Mauritanie : Les Etats-Unis ont remis vendredi soir à Nouakchott deux détenus mauritaniens de Guantanamo, "innocentés" par les tribunaux américains après avoir passé plusieurs années dans cette prison américaine à Cuba.
Selon une source sécuritaire, les deux hommes, qui "étaient accompagnés de policiers américains, ont été acheminés à Nouakchott par un avion des forces" américaines qui s'est posé vendredi soir à Nouakchott.
- Mali : Les groupes armés touareg qui occupent la ville de Kidal, dans le nord-est du Mali, compromettant la tenue de la présidentielle le 28 juillet, tentent toujours de se rapprocher en vue de discussions avec Bamako.
Les délégations du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), qui refusent pour l'heure la présence de l'armée et de l'administration maliennes à Kidal, mènent depuis mardi soir à Ouagadougou d'intenses tractations, sous l'égide du Burkina Faso, pays médiateur au nom de l'Afrique de l'Ouest.
Une coalition de vingt-quatre partis maliens et organisations de la société civile ont exigé vendredi la libération de la ville de Kidal (nord), occupée par la rébellion touarègue qui y refuse la présence de l'armée et l'administration maliennes.- Nigeria : L'armée nigériane a annoncé vendredi la libération de 58 femmes et enfants liés à l'insurrection menée par le groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du pays, et dans le même temps l'arrestation de 56 autres insurgés.
L'armée, souvent accusée de mauvais traitements, a affirmé avoir libéré le groupe de femmes et des enfants dans un geste d'apaisement.
Elle a lancé une vaste offensive le 15 mai dans les territoires contrôlés par le groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du pays.
- Soudan : Les rebelles du Front révolutionnaire soudanais ont affirmé vendredi avoir abattu un hélicoptère de l'armée près d'une ville de l'Etat du Kordofan-Sud que les forces gouvernementales avaient repris la semaine dernière.
La chute de l'appareil a été confirmée par le porte-parole de l'armée Sawarmi Khaled Saad mais ce dernier l'a attribuée à une panne technique.
- Tunisie : Le ministère tunisien de l'Intérieur a annoncé avoir interdit le rassemblement prévu samedi d'un groupe régional de la Ligue de protection de la révolution (LPR), une milice proche du parti islamiste au pouvoir Ennahda.
La LPR du Kram avait appelé via les réseaux sociaux à ce rassemblement pour réclamer l'accélération de l'adoption d'une loi controversée sur l'"immunisation" de la révolution.
Des dizaines de militants de cette Ligue ont bravé la décision du ministère et se sont rassemblés sur l'avenue Habib Bourguiba, épicentre de la révolution qui a chassé l'ancien régime du pouvoir le 14 janvier 2011.
- Egypte : Un tribunal égyptien a ordonné samedi la libération de deux policiers accusés d'avoir battu à mort un jeune homme, Khaled Saïd, dont le décès a été l'une des étincelles ayant déclenché la révolution en Egypte en 2011.
A l'ouverture du nouveau procès de Mahmoud Salah Mahmoud et Awad Ismaïl Souleimane, la cour criminelle d'Alexandrie (nord) a ordonné la remise en liberté des deux policiers car la durée de leur détention préventive avait dépassé le maximum légal de 18 mois pour ce genre d'affaires.
Le juge a ensuite reporté la séance au 6 juillet.
Un projet de loi régissant les organisations de la société civile égyptienne, considéré comme un test pour l'engagement du président islamiste Mohamed Morsi envers les idéaux démocratiques du soulèvement de 2011, suscite de vives inquiétudes à domicile et à l'étranger.
Quarante organisations disent dans un communiqué commun publié vendredi que le projet de loi "montre un degré élevé d'hostilité envers la liberté d'association ainsi qu'une tendance à imposer davantage de contrôle administratif et sécuritaire sur le travail de la société civile".
- Libye : La Cour pénale internationale a rejeté vendredi la demande de Tripoli de ne pas poursuivre Seif al-Islam Kadhafi, le fils du défunt Mouammar Kadhafi, une décision longtemps attendue dans le bras de fer entre la CPI et la Libye, qui se disputent le droit de juger le suspect.
- Sénégal : Vingt-et-un migrants clandestins, arrêtés mardi après des affrontements avec la police à l'ambassade du Sénégal, ont comparu vendredi devant un tribunal de Rabat, qui a fixé la prochaine audience au 7 juin.
De nombreux immigrants illégaux d'Afrique noire tentent presque quotidiennement de gagner l'Espagne depuis le Maroc par le détroit de Gibraltar ou en franchissant la frontière avec les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla.
- Guinée : Le procureur d'une Cour d'assises de Conakry a requis vendredi soir la peine de mort contre quatre prévenus et la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre autres, dans l'attaque du domicile du président Alpha Condé en juillet 2011.
- RD Congo : La République démocratique du Congo a lancé une nouvelle stratégie globale de santé "visant à sauver 430.000 vies d'enfants de 0 à 5 ans et 7.900 vies de mères d'ici fin 2015", avec plusieurs partenaires internationaux.
Selon une enquête de 2010, 1 enfant sur six meurt avant l'âge de 5 ans en RDC, soit environ 465.000 enfants qui perdent la vie chaque année. C'est une légère amélioration par rapport à 2001, où un enfant sur 5 n'atteignait pas son cinquième anniversaire.
- Congo : Les défenseurs des personnes inculpées dans l'affaire des explosions meurtrières de mars 2012 à Brazzaville ont décidé de boycotter les audiences au tribunal, estimant que "toutes les règles de droit ont été bafouées", a déclaré l'un d'eux samedi.
Le 4 mars 2012, les explosions dans un dépôt de munitions du camp des blindés à Mpila (quartier est de Brazzaville) avaient fait officiellement près de 300 morts, plus de 2.300 blessés et 17.000 sans abris.
L'enquête avait conduit à l'arrestation d'une trentaine de personnes, dont une vingtaine de militaires. Quatre personnes ont été libérées, 26 sont accusées, dont 23 militaires, notamment pour atteinte à la sûreté de l'Etat et incendie volontaire.
- Japon-Afrique : Le Japon va verser 10,6 milliards d'euros d'aide publique au développement à l'Afrique en cinq ans, a annoncé samedi le Premier ministre Shinzo Abe à l'ouverture d'une conférence Japon-Afrique près de Tokyo.
- Maroc-Arabie : Le roi Abdallah d'Arabie saoudite, âgé de 89 ans, est arrivé pour une "visite privée" vendredi au Maroc, où il a passé des périodes de convalescence ces dernières années.
AFP/RV







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