- Guinée Equatoriale : Le parti du président guinéen Teodoro Obiang, au pouvoir depuis
33 ans, a annoncé avoir remporté à "la majorité absolue" les élections parlementaires
et locales du 26 mai, qualifiées de "bidon" avant même les résultats par l'opposition
qui crie à la "fraude". Le parti d'opposition Convergence pour la démocratie sociale
(CPDS) obtient un unique siège au Parlement, un autre au Sénat, et cinq sièges de
conseillers municipaux. Le président Obiang, arrivé au pouvoir en 1979 par un coup
d'Etat, puis élu à quatre reprises, tente depuis quelques années de modifier l'image
de son petit pays pétrolier de 700.000 habitants, souvent qualifié de "dictature"
par les défenseurs des droits de l'Homme. - Mauritanie : Les Etats-Unis ont remis
vendredi soir à Nouakchott deux détenus mauritaniens de Guantanamo, "innocentés" par
les tribunaux américains après avoir passé plusieurs années dans cette prison américaine
à Cuba. Selon une source sécuritaire, les deux hommes, qui "étaient accompagnés
de policiers américains, ont été acheminés à Nouakchott par un avion des forces" américaines
qui s'est posé vendredi soir à Nouakchott. - Mali : Les groupes armés touareg qui
occupent la ville de Kidal, dans le nord-est du Mali, compromettant la tenue de la
présidentielle le 28 juillet, tentent toujours de se rapprocher en vue de discussions
avec Bamako. Les délégations du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA)
et du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), qui refusent pour l'heure la présence
de l'armée et de l'administration maliennes à Kidal, mènent depuis mardi soir à Ouagadougou
d'intenses tractations, sous l'égide du Burkina Faso, pays médiateur au nom de l'Afrique
de l'Ouest. Une coalition de vingt-quatre partis maliens et organisations de la
société civile ont exigé vendredi la libération de la ville de Kidal (nord), occupée
par la rébellion touarègue qui y refuse la présence de l'armée et l'administration
maliennes.- Nigeria : L'armée nigériane a annoncé vendredi la libération de 58 femmes
et enfants liés à l'insurrection menée par le groupe islamiste Boko Haram dans le
nord-est du pays, et dans le même temps l'arrestation de 56 autres insurgés. L'armée,
souvent accusée de mauvais traitements, a affirmé avoir libéré le groupe de femmes
et des enfants dans un geste d'apaisement. Elle a lancé une vaste offensive le
15 mai dans les territoires contrôlés par le groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est
du pays. - Soudan : Les rebelles du Front révolutionnaire soudanais ont affirmé
vendredi avoir abattu un hélicoptère de l'armée près d'une ville de l'Etat du Kordofan-Sud
que les forces gouvernementales avaient repris la semaine dernière. La chute de
l'appareil a été confirmée par le porte-parole de l'armée Sawarmi Khaled Saad mais
ce dernier l'a attribuée à une panne technique. - Tunisie : Le ministère tunisien
de l'Intérieur a annoncé avoir interdit le rassemblement prévu samedi d'un groupe
régional de la Ligue de protection de la révolution (LPR), une milice proche du parti
islamiste au pouvoir Ennahda. La LPR du Kram avait appelé via les réseaux sociaux
à ce rassemblement pour réclamer l'accélération de l'adoption d'une loi controversée
sur l'"immunisation" de la révolution. Des dizaines de militants de cette Ligue
ont bravé la décision du ministère et se sont rassemblés sur l'avenue Habib Bourguiba,
épicentre de la révolution qui a chassé l'ancien régime du pouvoir le 14 janvier 2011. -
Egypte : Un tribunal égyptien a ordonné samedi la libération de deux policiers accusés
d'avoir battu à mort un jeune homme, Khaled Saïd, dont le décès a été l'une des étincelles
ayant déclenché la révolution en Egypte en 2011. A l'ouverture du nouveau procès
de Mahmoud Salah Mahmoud et Awad Ismaïl Souleimane, la cour criminelle d'Alexandrie
(nord) a ordonné la remise en liberté des deux policiers car la durée de leur détention
préventive avait dépassé le maximum légal de 18 mois pour ce genre d'affaires. Le
juge a ensuite reporté la séance au 6 juillet. Un projet de loi régissant les organisations
de la société civile égyptienne, considéré comme un test pour l'engagement du président
islamiste Mohamed Morsi envers les idéaux démocratiques du soulèvement de 2011, suscite
de vives inquiétudes à domicile et à l'étranger. Quarante organisations disent
dans un communiqué commun publié vendredi que le projet de loi "montre un degré élevé
d'hostilité envers la liberté d'association ainsi qu'une tendance à imposer davantage
de contrôle administratif et sécuritaire sur le travail de la société civile". -
Libye : La Cour pénale internationale a rejeté vendredi la demande de Tripoli de ne
pas poursuivre Seif al-Islam Kadhafi, le fils du défunt Mouammar Kadhafi, une décision
longtemps attendue dans le bras de fer entre la CPI et la Libye, qui se disputent
le droit de juger le suspect. - Sénégal : Vingt-et-un migrants clandestins, arrêtés
mardi après des affrontements avec la police à l'ambassade du Sénégal, ont comparu
vendredi devant un tribunal de Rabat, qui a fixé la prochaine audience au 7 juin. De
nombreux immigrants illégaux d'Afrique noire tentent presque quotidiennement de gagner
l'Espagne depuis le Maroc par le détroit de Gibraltar ou en franchissant la frontière
avec les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. - Guinée : Le procureur d'une
Cour d'assises de Conakry a requis vendredi soir la peine de mort contre quatre prévenus
et la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre autres, dans l'attaque du domicile
du président Alpha Condé en juillet 2011. - RD Congo : La République démocratique
du Congo a lancé une nouvelle stratégie globale de santé "visant à sauver 430.000
vies d'enfants de 0 à 5 ans et 7.900 vies de mères d'ici fin 2015", avec plusieurs
partenaires internationaux. Selon une enquête de 2010, 1 enfant sur six meurt avant
l'âge de 5 ans en RDC, soit environ 465.000 enfants qui perdent la vie chaque année.
C'est une légère amélioration par rapport à 2001, où un enfant sur 5 n'atteignait
pas son cinquième anniversaire. - Congo : Les défenseurs des personnes inculpées
dans l'affaire des explosions meurtrières de mars 2012 à Brazzaville ont décidé de
boycotter les audiences au tribunal, estimant que "toutes les règles de droit ont
été bafouées", a déclaré l'un d'eux samedi. Le 4 mars 2012, les explosions dans
un dépôt de munitions du camp des blindés à Mpila (quartier est de Brazzaville) avaient
fait officiellement près de 300 morts, plus de 2.300 blessés et 17.000 sans abris. L'enquête
avait conduit à l'arrestation d'une trentaine de personnes, dont une vingtaine de
militaires. Quatre personnes ont été libérées, 26 sont accusées, dont 23 militaires,
notamment pour atteinte à la sûreté de l'Etat et incendie volontaire. - Japon-Afrique
: Le Japon va verser 10,6 milliards d'euros d'aide publique au développement à l'Afrique
en cinq ans, a annoncé samedi le Premier ministre Shinzo Abe à l'ouverture d'une conférence
Japon-Afrique près de Tokyo. - Maroc-Arabie : Le roi Abdallah d'Arabie saoudite,
âgé de 89 ans, est arrivé pour une "visite privée" vendredi au Maroc, où il a passé
des périodes de convalescence ces dernières années. AFP/RV