Les essais cliniques sont nécessaires à toute mise sur le marché de nouveaux médicaments.
Or, les personnes incapables d’y consentir aussi bien que des ressortissants de pays
moins développés y participent souvent. Comment protéger ces personnes et populations
vulnérables contre les abus? La Commission européenne a proposé un règlement sur lequel
La commission de la santé publique vote mercredi avec l’intention d’améliorer la transparence
et les exigences des rapports sur lesessais cliniques.
Le Secrétariat
de la Commission des épiscopats de la communauté européenne (COMECE ) s’est félicité
de cette proposition de régulation, qui va dans le bon sens. Mais ses experts en bioéthique
estiment que le projet devrait aller plus loin dans la protection des personnes concernées.
La COMECE demande des précisions
Ces essais cliniques doivent
ainsi se baser sur le volontariat des personnes se prêtant à ces essais. D’autre part,
« la recherche médicale qui implique une population ou une communauté défavorisée
ou vulnérable se justifie à deux conditions : que la recherche réponde aux besoins
et priorités sanitaires de cette population ; que les résultats de la recherche s’avèrent
être potentiellement bénéfiques à cette population. »
Concernant les personnes
vulnérables, « les médicaments à tester ne peuvent être administrés à ces personnes
incapables d’apporter un consentement que si les mêmes résultats ne peuvent pas être
obtenus en recourant à des personnes capables de donner leur consentement, et si le
rapport bénéfices attendus – risques prévisibles leur est favorable » préconise le
groupe de réflexion.
Pour nous parler de ce nouveau règlement européen sur
les essais cliniques, le père Patrick Vespieren, jésuite, enseigne l’éthique biomédicale
au Centre Sèvres à Paris. Il fait partie du comité de réflexion bioéthique de
la COMECE