Communiquer avec l’Eglise universelle et restaurer la réputation du Saint-Siège. Ce
sont les deux principaux objectifs que s’est fixé le IOR (Institut pour les œuvres
de religions) cette année. Un peu plus d’une semaine après la présentation du rapport
de l’Autorité d’information financière (AIF), le Vatican souhaite communiquer sur
le travail du IOR. Ce dernier va publier son bilan et d’autres documents à partir
d’octobre sur un site internet pour une plus grande transparence et une plus grande
ouverture vers l’extérieur a indiqué Ernst von Freyberg. Le président du conseil de
surveillance du IOR a rencontré la presse ces jours-ci. Il a accordé plusieurs entretiens
dont un à Radio Vatican en anglais. Thomas Chabolle en a traduit l’intégralité.
Vous
venez de Francfort, vous habitez maintenant à Rome, aimez-vous votre travail au Vatican
?
C’est un grand privilège de travailler ici. Je travaille dans un environnement
qui m’inspire beaucoup. Et c’est un grand challenge que d’aider le Pape à restaurer
la réputation de cet institut.
Qu’imaginiez-vous lorsque vous pensiez à
votre futur travail au Vatican avant de venir ici ?
Je l’imaginais différemment.
Quand je suis arrivé ici je pensais que j’allais avoir à me à faire à des dépôts abusifs.
Je n’ai rien détecter de tel jusqu’à présent. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas
de problème, mais cela veut dire que ce n’est pas le problème le plus important. Notre
plus gros problème c’est notre réputation. Notre travail – mon travail – est un travail
de communication, plus que je ne le pensait initialement. Il faut communiquer à l’intérieur
de l’Eglise. Nous ne l’avons pas assez fait par le passé. Cela doit commencer dans
notre propre maison, avec nos employés, avec ceux qui travaillent pour le Vatican
à Rome, avec l’Eglise dans le monde entier. Nous leur devons d’abord à eux cette transparence,
et une bonne explication de ce que nous faisons et comment nous essayons de servir
l’Eglise.
Comment quelqu’un comme vous avec votre expérience a pu vouloir
venir travailler pour le Vatican après toutes les affaires que le IOR a traversé ?
Vous
ne voulez pas. Ce n’est pas quelque chose auquel vous pensez lorsque vous êtes assis
tranquillement chez vous. Même lorsque vous vous interrogez vous ne vous dites pas
: « Je veux vraiment faire ce travail ». Quand vous êtes appelez, vous êtes très content
d’accepter cette offre, c’est vrai aussi je pense pour les autres candidats qui ont
passé des entretiens pour ce poste. Une fois arrivé ici vous trouvez que c’est en
fait une bonne expérience, et qu’elle est beaucoup moins lourde de complications et
de problèmes internes que vous ne l’imaginiez.
Que faites-vous durant une
journée type au travail ?
Une journée type est extraordinaire, parce que
j’ai le privilège de vivre dans la maison Sainte-Marthe et je suis autorisé à assister
occasionnellement à la messe célébrée par le Pape le matin. C’est un vrai privilège
d’être là à sept heures du matin et de pouvoir écouter les brèves et poignantes homélies
de François. Au bureau ma journée est structurée en projets. Je suis un grand fan
de la lutte contre les tâches systématiques. Notre travail ici est divisé en projets
et sous-projets, et je siège également dans des comités qui dirigent tous ces projets.
Je passe du temps chaque jour avec le directeur et le directeur adjoint, nous passons
en revue les activités quotidiennes, je prépare les réunions du conseil, et je communique.
Je parle à l’Eglise, avec les journalistes, par exemple aujourd’hui j’ai déjeuné avec
un ambassadeur de l’un des plus grand pays du monde afin de lui expliquer quel était
mon travail. Vous allez me voir chaque jour affairé entre la gestion de projet, les
activités quotidiennes et la communication.
On a parlé de vous comme
d’un directeur à temps partiel. Vous ne vivez pas à plein temps à Rome, est-ce que
c’est conciliable avec votre travail ?
Nos statuts (ceux du conseil) disent
que nous devons nous réunir tous les trois mois en comité et une fois par mois je
passe en revue les résultats économiques avec le directeur général. C’est ce que les
pères fondateurs de l’institution ont envisagé pour mon poste. Quand j’ai passé l’entretien
d’embauche on m’a dit que je travaillerais « un ou deux jours par semaine », mais
maintenant je travaille trois jours à Rome et un ou deux jours en plus quand je suis
à l’étranger que je dédie au IOR.
Mais pour le moment c’est plutôt un bon
équilibre ?
Quand je pense à tous les défis que nous avons à relever, je
crois que nous devrions y passer chaque heure de notre temps.
Votre êtes
sensé travailler sous la direction d’une commission de cardinaux. Comment cela se
passe-t-il dans la pratique ?
Nous avons une commission de 5 cardinaux
qui est la plus haute instance de l’institution. Nous les rencontrons tous les deux
ou trois mois, généralement dans le cadre d’une réunion du conseil. Le directeur général
et moi-même nous rencontrons mensuellement avec le chef de la commission des cardinaux
afin de rapporter et coordonner notre travail.
Y-a-t-il d'autres organismes
avec lesquels vous devez travailler ?
Il y a une agence avec laquelle nous
travaillons. Ce n’est pas une agence de consulting mais c’est notre superviseur, l’AIF.
C’est l’autorité financière qui supervise toutes les institutions financières du Vatican.
Je rends compte à l’AIF de tout ce que nous faisons et je collabore étroitement avec
eux. Au sujet des conseillers externes, je dois dire que j’en ai embauché un certain
nombre. J’ai engagé le leader mondial du consulting en matière de lutte contre le
blanchiment d’argent afin de d’examiner chacun de nos comptes et de revoir nos structures
et processus pour détecter des irrégularités. Nous avons également engagé des spécialistes
de la communication et nous avons aussi embauché un des principaux cabinets d’avocats
au monde pour nous aider à mieux comprendre le cadre juridique dans lequel nous travaillons
et ainsi se conformer aux lois.
En matière de blanchiment d'argent, je
suppose qu'il y a des normes que vous souhaitez appliquer ?
Le Saint-Siège
s’est aligné sur les normes internationales. J’applique la loi et aussi les standards
qui sont les normes les plus élevées en terme d’exigence par rapport à nos banques.
Je reçois sur mon bureau toutes les semaines les cas suspects et j’ai chaque semaine
une réunion avec le responsable de l’anti blanchiment d’argent. Nous avons également
une politique de tolérance zéro à l’égard des clients comme des employés qui sont
impliqués dans des activités de blanchiment d’argent.
Parlons de la banque.
« La Banque du Vatican » bien que ce ne soit pas le bon terme pour désigner votre
institution est connu en tant que tel. Il est relié à un grand nombre de mythes. En
dehors de tous ces mythes qu’est-ce que le IOR exactement ?
Le IOR est
toujours la même entité que celle qui a été créée en 1942. Il ne fait que deux choses
: il faut prend en dépôt l’argent de ses clients et il en garantit la sécurité. Nous
sommes comme une agence pour la famille qui protège les fonds des membres de cette
famille. Ces membres sont le Saint-Siège, les entités liées au Vatican, les congrégations
disséminées dans le monde entier, les membres du clergé et les employés du Vatican.
Le second service que nous offrons est celui liés aux transferts d’argent pour le
compte des congrégations présentes dans le monde entier. Nous effectuons des transferts
de fond partout où elle ont des activités.
Donc vous n’êtes pas à proprement
parler une banque ?
Nous ne sommes pas une banque. Nous ne prêtons pas
d’argent. Nous ne faisons pas d’investissement directs, nous n’agissons pas en tant
que contreparties financières. Nous ne pouvons donc pas fournir de Hedge Fund. Nous
ne spéculons pas avec l’argent ou les matières premières. Le cœur de notre action
est de recevoir de l’argent en dépôt ainsi nous l’investissons dans des obligations
d’Etat, quelques obligations corporatives et sur le marché interbancaire à un taux
légèrement plus élevé que le nôtre afin d’être capable de redonner l’argent à nos
clients s’ils le désirent.
Ce que vous avez en commun avec les banques
c’est le fait que vous faites des gains, à la fin de la journée des profits ont été
réalisés. Est-ce voulu ou bien est-ce quelque chose qui arrive par la force des choses
?
Notre mission est de servir. Si nous faisons bien notre travail, nous
pouvons nous attendre à avoir des gains. Nous contribuons à hauteur de 55 millions
d’euros au budget du Vatican. Et nous sommes un des piliers économiques les plus importants.
Maintenant, vous vous demandez peut-être comment nous gagnons 55 millions d'euros.
Quand vous regardez notre déclaration de revenus, il y a trois éléments de base :
il y a d’abord les intérêts que nous payons à ceux qui déposent de l’argent chez nous.
Ensuite il y a le revenu crée par ces intérêts et c’est ce que nous gagnons. C’est
le principal revenu dont nous disposons, chaque année cela représente entre 50 à 70
millions d’euros auxquels vous devez déduire nos couts. Puis nous faisons des profits
grâce aux prix des obligations qui oscillent. Nous gagnons sur les marges d’intérêts,
dans les changements de valeurs des obligations que nous détenons et de ces profits
vous devez également déduire les couts d’opérations qui sont de 25 millions d’euros.
Et cet argent va directement dans un compte d’une banque qui avec lequel
le Vatican travaille, non ?
Cela va dans un compte qui est destiné au Vatican.
Faisons
une hypothèse : je viens chez vous, je viens juste de fonder une congrégation religieuse,
quel service pouvez-vous m’offrir à moi et ma congrégation ?
Seulement
deux services : vous pouvez déposer les fonds qui ont été créés par ceux qui vous
soutiennent, nous en garantissons la sécurité, nous payons vos intérêts, et nous vous
restituons l’argent quand vous le désirez. Si vous me dites que vous avez mis en place
trois provinces, une en Asie, une en Afrique et une en Amérique Latine, je peux assurer
les transfert de vos fonds à ceux qui sont à l’étranger et qui créent des œuvres de
charité. Je garantie aussi l’arrivée de l'argent jusque dans les endroits les plus
reculés du monde.
Quel type de service est unique au IOR ? Qu'est-ce qu’une
banque de moyenne taille ne peut pas fournir à la différence du IOR?
Ce
qui est vraiment unique, c'est que nous comprenons vraiment le monde de l'Eglise et
de la mission de l'Église. Il y a 112 personnes qui travaillent au IOR. L’institut
possède 19.000 clients. De loin le plus grand nombre d'entre eux sont des religieuses
ou des prêtres et très souvent ils connaissent l’employé du IOR qui travaille avec
eux depuis 20 ou 30 ans. Nous savons exactement ce dont ils ont besoin, ils bénéficient
d’une personne de confiance ici et c'est cette relation personnelle qui les fait venir
ici. Nous sommes en concurrence comme n'importe quelle autre institution financière
dans le monde. Chacun de nos clients est constamment sollicité par d’autres banques.
Mais ils restent avec nous, car ils veulent rester avec nous. Vous savez, si nous
posons la question «faut-il fermer l'IOR ?», nos clients répondent à 99,99% contre.
Ils veulent rester ici, ils veulent mettre de l'argent ici. Ils ont un service personnalisé
et l'expérience montre aussi que c’est un lieu sûr. L'IOR est fortement capitalisé,
il a un capital d'environ 800 millions de dollars sur un chiffre d’affaires de 5 milliards
de dollars. C'est le double des chiffres des autres banques en dehors du Vatican.
Durant la crise financière, nous n'avons jamais été en difficulté. Aucun gouvernement
ne nous a fait faire faillite, nous sommes un institut très sûr.
D’autres
banques ne pourraient-elles pas fournir le même type de service ?
Elles
pourraient en effet fournir un très bon service. Cependant je ne parlerais pas « du
même service » parce que chaque service est différent. Beaucoup de nos clients utilisent
aussi probablement d'autres banques et comparent notre service à leur service.
Et
pourquoi le Vatican devrait-il avoir une banque? C'est une question qui est souvent
posée, surtout maintenant après l'élection du Pape François.
On peut voir
les choses sous deux angles. L'un est celui de nos clients. Ils veulent que nous soyons
là. C'est pourquoi 19.000 clients ont choisi de placer leur argent ici. L'autre façon
de voir les choses est de se demander si nous rendons un bon service au Saint-Père.
Malheureusement nous n'avons pas rendu un bon service au Saint-Père avec la réputation
que nous avons. Cette réputation de plus obscurcit le message de l’Eglise. C’est d’ailleurs
mon premier travail ici.
Vous avez mentionné le nombre de clients. En comparaison
à d'autres banques, êtes-vous une grande, petite, moyenne institution ?
Elle
est très petite. Il y a peu de banques plus petites que notre institut.
Le
rapport de l’AIF publié la semaine dernière a indiqué six cas répréhensibles. Est-ce
que cela signifie que l'IOR est impliqué dans un comportement qui ne convient pas
pour une banque du Vatican ? Que nous disent ces chiffres ?
Ce chiffre
d'abord nous montre comment les rumeurs commencent. Il ne faut pas considérer que
ce sont des fautes déjà établies, ce sont seulement des cas de suspicion et cela prouve
que notre système de contrôle interne commence à travailler correctement. Cela signifie
que nous sommes diligents et que nous avons identifié six transactions qui pourraient
être inappropriées et donc qui doivent être signalées à l’AIF notre superviseur. Lorsque
nous identifions une telle transaction, nous la présentons immédiatement à notre superviseur.
C’est
la méthode de transparence utilisée par l’AIF et par votre institut ?
C’est
le système qui a été mis en place à l’intérieur du Saint-Siège et qui est le même
que dans toutes les institutions financières. C'est ce que vous attendez d'un système
financier moderne : un système qui filtre chaque transaction. Nous ne sommes pas une
banque, mais en tant qu’institution financière ce même système s'applique à nous.
Nous passons au crible chaque transaction et si nous découvrons un comportement suspicieux
nous envoyons directement un rapport à l’AIF. Le système a été créer pour empêcher
le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
On a beaucoup
parlé de la liste blanche de l'OCDE, le Vatican veut être accepté comme un membre
de cette liste blanche, comment votre institut contribue à cela?
Il n'y
a pas de liste blanche. Le but du processus Moneyval est d'identifier les pays et
les territoires qui pourraient causer un risque pour le système financier mondial.
Cela se fait en procédant à des évaluations du cadre juridique de chaque pays et juridiction.
Les pays et territoires qui sont retenus critiques sont répertoriés. Le Saint-Siège
a été évalué l'an dernier et selon le rapport de Moneyval le Saint-Siège dispose d'un
système fonctionnel qui n'est pas considéré à risque. Nous sommes en particulier appelés
à avoir des procédures solides et des structures plus solides afin de détecter les
opérations suspectes et afin de détecter les clients suspects. Nous avons fait appel
au leader mondial dans ce domaine, ils nous aident à réécrire notre manuel de détection
des transaction suspectes et à passer en revue tous nos comptes. Structures et les
procédures seront prêts d'ici la fin de l'été et nous aurons alors rempli cette partie
du processus. Nous allons aller au-delà et examiner chaque dépôt et que nous aurons
exécuté d'ici la fin de l'année.
Y a-t-il des comptes numérotés dans votre
institut ? Il y a toujours des rumeurs au sujet d'énormes sommes d'argent auxquelles
ne correspondent aucun nom ?
C'est un autre bon exemple. C'est de la pure
fiction. Il n'y a pas de comptes numérotés. Depuis 1996, il est techniquement impossible
dans notre système de mettre en place un dépôt numéroté. Ce serait également contraire
à la loi du Vatican. J’ai regardé personnellement dans le système en faisant des contrôles
aléatoires et je n'ai trouvé aucune trace de comptes numérotés.
Pas même
par le passé ?
Ils ne fonctionneraient pas dans le système.
Est-ce
que la transparence est la nouvelle devise de l’IOR ?
La transparence est
très importante, mais pas seulement la transparence aussi ce que l’on voit à la fin
: que nous sommes propres comme qui veut être accepté dans le système financier international
doit l’être. La transparence n’est pas quelque chose dont tout le monde a toujours
fait preuve et à laquelle le Vatican a dû être entrainé. Si l’on retourne 15 ans en
arrière, nous étions probablement très normaux dans le sens où toutes les institutions
financières privées du monde et aussi celles publiques fonctionnaient sur la base
du secret bancaire. Aujourd’hui c’est toujours une grande question dans l’UE, savoir
jusqu’où va le secret bancaire. Puis trois choses se sont passées. La première a été
le 11 septembre quand les Américains ont massivement été en demande d’identification
des sources de financement des terroristes. Ce processus a commencé naturellement
par les plus grosses banques du monde et a maintenant atteint la plus petite banque
ou institution dans le plus petit Etat . Cela a pris un certain nombre d’années. Puis
sont arrivés les nouveaux médias et avec eux une toute nouvelle idée du secret dans
l’esprit du public, qui a touché également le domaine de la finance. Enfin il y a
eu la crise financière et la volonté comme le besoin des autorités de traiter tous
les contribuables équitablement en appelant à la responsabilité ceux qui échappaient
aux impôts. De nouveau, cela a nécessité un abandon d’une nouvelle part du secret
bancaire de la part des institutions financières. Ces trois mouvements ont transformé
l’environnement de la finance dans le monde et nous avons pris du retard. Maintenant
nous devons nous dépêcher de rattraper ce retard et de revenir à ce que nous étions
il y a 15 ans : relativement normaux par rapport aux autres institutions financières.
Mais comme vous l’avez mentionné, en ce moment c’est une sorte d’ombre
qui plane sur le Vatican, cela salie l’image de la papauté et du Vatican. Manifestement
il y a quelque chose de mal ou qui n’a pas encore été mis en pratique.
Oui.
Maintenant nous sommes en train de restaurer notre réputation. C’est la chose la plus
importante que j’ai à faire, faire partir cette ombre.
Et est-ce que c’est
possible ?
Oui. Je crois qu’on est une institution bien organisée et propre
financièrement. Nous pouvons nous améliorer dans tous les domaines comme tout le monde
le peut et nous essayons d’être aussi bons que les autres institutions. Puis nous
avons besoin de communiquer. Dans le passé nous n’avons parlé à personne, à commencer
par nos propres composantes. Nous n’avons pas parlé aux cardinaux de manière systématique
et nous n’avons pas parlé à la Curie, nous n’avons pas parlé à l’Eglise. Chaque membre
de l’Eglise catholique dans le monde a le droit d’être bien informé sur cette institution.
Que fait-on maintenant ? Nous commençons à parler aux médias et nous parlons à l’intérieur
de l’Eglise et nous informons de manière systématique nos composantes principales,
et nous allons publier un rapport annuel comme aucune autre institution financière
le ferait et nous le posterons sur Internet le 1er octobre, sur notre propre site
internet.
C’est un mandat de cinq ans pour vous, n’est-ce pas ?
Pour
être précis, je suis arrivé en milieu de mandat, mon contrat se termine en 2015.
En
2015, qu’est-ce que vous considéreriez comme un succès ?
Mon rêve est très
clair. Mon rêve est que notre réputation soit telle que les gens ne pensent plus à
nous quand ils pensent au Vatican mais qu’ils écoutent ce que dit le pape.