L’aventure « Mille et une foi » continue. Rappelez-vous, en septembre 2012, nous vous
faisions découvrir le périple de Vincent Gelot, jeune Français ayant choisi de parcourir
le Moyen-Orient en voiture, à la rencontre des communautés chrétiennes locales.
Parti
du Liban au lendemain de la visite de Benoît XVI, Vincent s’est rendu en Turquie,
en Irak, dans les pays du Caucase jusqu’en Iran où la présence chrétienne y est pluriséculaire.
L’Eglise de Perse, composée principalement de communautés arméniennes, assyriennes
et chaldéennes, est en effet née de la prédication de l’apôtre saint Thomas, sur sa
route vers l’Inde.
Chrétiens tolérés mais discriminés
Cette
présence chrétienne, qui a connu bien des vicissitudes, entre invasions et persécutions,
se renforce au XVIIe siècle par l’arrivée de nombreux Arméniens, puis par celle de
missionnaires étrangers, majoritairement protestants, au XIXe siècle.
La Révolution
islamique de 1979 expulse ces missionnaires, mais reconnait aux chrétiens la liberté
de culte, pour peu qu’elle ne s’encombre pas de prosélytisme. Dans les faits, les
chrétiens qui représentent aujourd’hui 0,4 à 0,8% de la population, ne bénéficient
pas des mêmes droits que la majorité musulmane et doivent observer une certaine discrétion. Ecoutez
le témoignage de Vincent, interrogé par Manuella Affejee
Photo
: cliché publié sur la page facebook de Mille et une foi représentant l'église
arménienne de Saint-Thaddée, appelée aussi Kara Kilese (« l’église noire en turc).
Transformée en musée, elle est aujourd’hui occupée par des Kurdes appartenant au village
voisin. Kara Kilese n’est plus utilisée par les Arméniens d’Iran qu’une fois par an,
le 19 juin, ou des centaines de familles convergent de tout le pays pour y fêter leur
saint patron.