Abandonner la culture du bien-être et du provisoire
Nous devons nous dépouiller de la culture du bien-être et de la fascination du provisoire
pour suivre Jésus : c’est l’idée force de l’homélie prononcée lundi matin par le pape
François lors de la messe matinale en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Le Pape
l’a concélébrée avec le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon, devant une assemblée
où était présent l’ensemble du personnel du conseil pontifical pour la pastorale de
la santé, du président en passant par le secrétaire et le sous-secrétaire jusqu’à
l’huissier.
Comme tous les jours, le pape François est parti de l’évangile
du jour pour développer sa pensée. Il a fustigé le fait qu’il y ait toujours une richesse
qui nous « empêche de nous approcher de Jésus ». « Nous devons tous faire un examen
de conscience sur ce que sont nos richesses » et notamment nos richesses culturelles,
et notamment celle du bien-être. Cette dernière « nous rend peu courageux, nous rend
paresseux et nous rend également égoïstes » a dénoncé le Pape.
Autre richesse
qui nous empêche de suivre le Christ : la fascination pour le provisoire. Du coup,
les « propositions définitives » que nous tend Jésus « ne nous plaisent plus » : «
nous avons peur du temps de Dieu » qui est définitif. « Combien de couples se marient
et pensent dans leur cœur sans le dire : « tant qu’il y a de l’amour, et puis, ensuite,
on verra » ». Face à cet exemple de provisoire et à tant d’autres, le Pape a opposé
celui des missionnaires qui « ont laissé leur propre terre pour accomplir leur mission
pour toute la vie : ça, c’est du définitif ! » s’est exclamé le pape François.
Photo
: le pape François célèbre la messe le 27 mai en présence notamment du cardinal Barbarin
(à gauche)