Le Niger pourrait bien subir de nouveaux attentats terroristes à l’avenir, telle est
la mise en garde lancée vendredi matin par le groupe du djihadiste algérien Mokhtar
Belmokhtar qui affirme avoir dirigé les deux attaques de jeudi. Une double attaque
qui a visé le camp militaire d'Agadez et causé la mort de 23 personnes, dont 18 militaires
nigériens. Quatre kamikazes sont morts pendant l'opération. Le Mujao, présent au Mali,
a revendiqué ces attentats.
Une recrudescence de la violence qui est la conséquence
directe du conflit dans le nord du Mali. Pour Michel Galy, chercheur au centre
d’études sur les conflits à Paris, cette guerre est même en extension dans toute
la région et frappe un Etat particulièrement affaibli
Les forces
spéciales françaises sont par ailleurs intervenues vendredi matin en soutien des forces
nigériennes à la demande du président nigérien Mahamadou Issoufou, afin de mettre
fin à la prise d'otages organisée par le mouvement djihadiste. Une information confirmée
par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. "Il faut maintenant éviter
qu'il y ait, soit au Nord-Niger, soit dans une partie du Tchad, des risques identiques",
a souligné le minsitre en précisant que le Sahel était une "zone d'instabilité".
Des propos recueillis par Antonino Galofaro.
(Photo: des
débris de voiture-suicide filmés par la TV nigérienne, à Agadez, le 23 mai)