Un pas de plus vers la transparence dans les affaires du St-Siège. l’Autorité d’information
financière, (AIF) rendait publique pour la première fois ses activités ce mercredi.
Le rapport annuel sur l’activité d’information financière et de surveillance en matière
de prévention et de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme était
présentait tout à l’heure dans la salle de presse du St-Siège par le directeur de
l’AIF René Brülhart.
Expliquer la structure et le rôle de l’Autorité d’Information
Financière (AIF): tel est l’objectif de ce premier rapport, numéroté « An 1, 2012
». Un rapport qui se divise en trois parties : la présentation du cadre institutionnel
et économique du St Siège et la cité du Vatican dans lequel s’inscrit l’AIF, l’organisation
interne et les champs d’action de cette autorité, enfin des statistiques et analyses
sur des activités suspectes décelées par l’AIF.
Depuis sa création, fin 2010
par le Motu Proprio de Benoît XVI, l’AIF a mis en place de véritables structures pour
lutter contre les abus en matière de transparence financière et s’est progressivement
mise en conformité avec les normes européennes anti-blanchiment, soulève le rapport.
Le défi est double pour l’AIF: répondre aux normes européennes et paramètre internationaux
en matière de transparence tout en étant cohérent avec le cadre qui lui est propre:
celui d’un état avec ses risques propres.
Les fonctions propres s’articulent
sur 2 niveaux : l’AIF est chargée de l’information financière à proprement parler
et de veiller à prévenir le recyclage et le financement du terrorisme par des fonds
douteux.
L'organisation signale les fraudes, preuve d'efficacité
L’organisation
est donc amenée dans ses activités à signaler toute transaction suspecte mais aussi
à analyser ces fraudes , qui sont ensuite transmises au promoteur de Justice du Vatican.
Ce dernier ouvre ainsi une enquête pour faire la lumière sur les activités douteuses.
l’AIF,
précise le rapport, s’est aussi donné des moyens : en 2011, l’autorité a adopté une
série de 5 règlements et 6 instructions qui concernent par exemple tout transport
et suivi d’argent comptant qui entre ou sort de l’état de la Cité du Vatican.
La
dernière partie du rapport d’activités donne des chiffres sur les signes relevés d’activités
suspectes, pour les années 2011 et 2012. Des chiffres, signale le rapport qui montrent
une tendance à l’augmentation des signalements d’activités suspectes au 4 ème trimestre
2012.