2013-05-21 09:50:12

Actualité africaine du 20 mai 2013


- Algérie: La saisie de deux quotidiens annonçant une détérioration de l’état de santé du président Abdelaziz Bouteflika a permis lundi à la presse algérienne de rebondir sur ce dossier en dénonçant le silence imposé par les autorités sur ce sujet tabou.
M. Aboud, le propriétaire des deux journaux saisis, fait l’objet d’une information judiciaire pour atteinte à la sécurité de l’Etat en raison des informations qu’il a publiées sur la santé du président algérien, hospitalisé en France depuis le 27 avril. La majorité des journaux sont critiques envers les poursuites judiciaires lancées dimanche contre M. Aboud et envers le ministère de la Communication qui a démenti toute "ensure"de ses deux numéros.
Dans un autre dossier, quatorze Maliens, membres du Mouvement national de libération de l’Azawad,ont été condamnés dimanche en Algérie à 20 ans de prison pour trafic d’armes et entrée illégale dans le pays.
Les accusés avaient été arrêtés au sud de la ville de Djanet, à 2.000 km au sud-est d’Alger en janvier 2012, au début de la guerre au Mali, au moment où ils venaient de franchir la frontière algéro-nigérienne à bord d’un convoi de quatre véhicules tout-terrain chargés d’armes en provenance de Libye.
- Des affrontements ont opposé les rebelles du M23 et l’armée lundi matin au nord de la ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo.
Ces affrontements se sont déroulés à 12 kilomètres au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu que le M23 avait occupée une dizaine de jours fin novembre dernier.
A la suite de ces heurts, la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo, Monusco, a placé en alerte élevée son plan de défense de Goma, en alerte maximale le plan de protection de l’aéroport, et des patrouilles aériennes sont prévues, c’est en tout cas ce qu’a annoncé le commandant Vincent Tourny, porte-parole intérimaire de la Monusco.
Les Forces armées de la République démocratique du Congo auraient réagi après une manœuvre des rebelles du M23 qui tentait de s’approcher d’un axe routier au nord de Goma, selon une source militaire occidentale.
- La police ougandaise a effectué une descente dans les locaux de deux journaux et d’une station de radio lundi, après la diffusion d’informations sur des dissensions dans l’armée à propos d’un éventuel remplacement du président Yoweri Museveni par son fils.
Ces opérations de police surviennent après la publication dans les journaux d’une note confidentielle du général David Sejusa Tinyefuza affirmant que le président Museveni préparait son fils Muhoozi Kainerugaba pour lui succéder et prévoit d’assassiner les opposants à ce projet.
Plusieurs généraux, dont le chef de la police Kale Kayihura, le chef d'Etat-major des armées Aronda Nyakirima et le frère de M. Museveni Salim Saleh, ont condamné les affirmations du général Tinyefuza.
Mais la principale personnalité militaire du pays après le président lui-même, le général Elly Tumwine, s’est désolidarisé d’eux, en affirmant qu’il ne fallait pas se précipiter pour condamner le général Tinyefuza. Un autre général et ancien commandant en chef des armées, Greg Mugisha-Muntu, s’est rallié à son point de vue.
- Centrafrique: Au moins quatre personnes ont été tuées dans un affrontement entre des hommes de l’ex-rébellion du Séléka et la police militaire, dimanche à Bimbo à 10 km au sud de Bangui.
Selon une source de la police militaire, des éléments du Séléka ayant dérobé et caché quelques véhicules de particuliers dans une concession à Bimbo ont refusé d’obtempérer aux ordres de la police militaire venue récupérer ces véhicules. L’un d’entre eux, voulant se faire menaçant, a été abattu par la police militaire.
- Tunisie : Le calme était revenu lundi à Tunis, où policiers et salafistes se sont affrontés la veille, et le gouvernement semblait lever l’ambiguïté en se disant déterminé à lutter contre cette mouvance désormais qualifiée de terroriste.
Les heurts de dimanche y ont fait, selon le ministère de l’Intérieur, un mort parmi les manifestants et 18 blessés dont quinze policiers.
Le Premier ministre Ali Larayedh, en déplacement au Qatar, a pour sa part indiqué qu’environ 200 personnes avaient été arrêtées.
Les violents heurts à Tunis ont éclaté lorsque le groupe salafiste a appelé ses partisans à organiser ce rassemblement à la cité Ettadhamen.
Des responsables de l’opposition laïque d’ordinaire très critique d’Ennahda, parti au pouvoir, ont salué la fermeté du gouvernement.
De leur côté, des analystes soulignent que les propos de M. Larayedh peuvent signifier un tournant.
Dans les rangs des forces de l’ordre, dont les syndicats se plaignaient fin avril et début mai de l’absence de directives claires pour lutter contre les jihadistes, on se satisfait des ordres reçus dimanche.
- Egypte: Les autorités égyptiennes ont envoyé lundi des renforts policiers dans le Sinaï, après l’enlèvement de sept membres des forces de l’ordre et une attaque à l’arme lourde contre un camp de police dans cette région en proie à une instabilité croissante.
La sécurité dans le Sinaï s’est fortement dégradée depuis le soulèvement qui a chassé du pouvoir le président Hosni Moubarak début 2011, avec une multiplication d’enlèvements et d’attaques.
Plusieurs postes de police ont été la cible d’assauts menés par des hommes armés.
- Mozambique: Les médecins de ce pays ont relancé lundi une grève pour être mieux payés, accusant le gouvernement de renier un engagement pris après neuf jours de grève en janvier en vue de doubler les salaires.
Le mois dernier, les salaires des médecins ont été relevés de 15%. Mais les médecins réclameraient un salaire mensuel de base de 3.000 dollars, pour compenser notamment de la cherté de la vie, contre 670 à 1.275 dollars proposés par le gouvernement.
Le Mozambique ne compte pas assez de médecins pour soigner sa population. Ils sont au nombre de 1.200 dans les secteurs privé et public, soit un pour 22.000 habitants.
- Des hommes armés ont attaqué lundi le complexe gazier de Mellitah dans l’ouest de la Libye, blessant deux membres de la brigade chargée d’assurer la protection du site.
Une source militaire libyenne a assuré que cette attaque n’a pas perturbé la production du complexe gazier.
- Mali : L’ex-ministre de la Défense, Soumeylou Boubéye Maïga a annoncé lundi la création d’une nouvelle formation politique dont l’objectif immédiat est de participer à la prochaine présidentielle.
Ancien ministre de la Défense, ancien patron des services Soumeylou Boubéye Maïga, a récemment démissionné de l’alliance pour la démocratie au Mali, principal parti politique dont il était l’un des vice-présidents.
Par ailleurs, l’ancien ministre malien Tiébilé Dramé, récemment nommé conseiller spécial pour le nord du Mali, devait rencontrer lundi au Burkina Faso le président de ce pays, Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne.
La mission de M. Dramé est d’établir les contacts avec tous les groupes armés en vue de créer un environnement sain pour permettre la tenue de l’élection présidentielle sur toute l’étendue du territoire national.
Toujours en rapport avec le Mali, le porte-parole du mouvement Ansar Dine qui occupait une partie du nord malien avant l’intervention franco-africaine en janvier dernier, Senda Ould Boumama s’est rendu samedi soir à des forces mauritaniennes sur la frontière avec le Mali.
Ould Boumama a été transféré durant le week-end à Nouakchott où il est actuellement interrogé par la police.
Le porte-parole des Ansar Dine, qui affirme être de nationalité mauritanienne, avait exprimé le 17 avril dernier son désir de se rendre aux forces algériennes et supplié le président mauritanien de demander son extradition pour être jugé en Mauritanie.
Depuis cette date, aucune information n’avait filtré sur sa destination finale, l’Algérie ayant démenti sa reddition à ses forces armées.
- Mauritanie : Le parti au pouvoir, l’Union pour la République a affirmé lundi que seules les conditions de transparence des futurs scrutins peuvent être négociées, rejetant ainsi l’appel de l’opposition pour le départ du pouvoir du président Mohamed Ould Abdel Aziz.
La coordination de l’opposition démocratique avait notamment exigé jeudi dernier dans un document similaire la non-candidature du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz pour sa participation aux prochaines échéances électorales.
- Des associations et un parti politique comoriens ont annoncé lundi qu’ils allaient déposer plainte à Paris, après la tentative de coup d’Etat du 20 avril aux Comores, à laquelle auraient participés des Français et des Franco-Comoriens.
Une quinzaine de personnes, dont des étrangers, notamment un Français et des Congolais de la République démocratique du Congo ont été arrêtés pour leur implication supposée dans la tentative de coup d’Etat déjouée aux Comores.








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