2013-05-20 16:13:34

Tunisie : les salafistes peuvent-ils faire tomber le gouvernement ?


La Tunisie est-elle au bord du chaos ? Certains se posent la question après les heurts violents ce week-end. Des affrontements en Tunisie se sont soldés hier par un mort et une quinzaine de blessés. Des manifestants et la police se sont affrontés dans la capitale, Tunis. Les raisons de ces violences : l’interdiction du congrès du groupe salafiste Ansar Ashariaa. qui devait avoir lieu dimanche dans la ville de Kairouan. Le groupe a donc appelé ses partisans à se retrouver dans la capitale. Au-delà de ces violences, le gouvernement a adopté un ton nouveau, n’hésitant pas à qualifier de « terroriste » Ansar Ashariaa.

L’épreuve de vérité pour le parti Ennahda ?

Le parti islamiste Ennhada au pouvoir, voit désormais comme une menace à la sécurité nationale la présence de ces salafistes qui appellent à l’instauration d’un califat en Tunisie, rejetant la légitimité de l’état. « Ennahda se trouve dans une position délicate, sous le feu conjoint des critiques non islamistes qui l’accusent de laxisme au niveau sécuritaire et des salafistes qui l’attaquent dès qu’il s’en démarque et soutient le recours à la force. » note le Think Tank International Crisis Group dans son dernier rapport « Tunisie : violences et défi salafiste »

La force de ce groupe djihadiste est-elle une menace grandissante pour la Tunisie? Nous avons posé la question à Ahmed Benani, politologue et anthropologue des religions à l’université de Lausanne RealAudioMP3


(Photo Saif Eddine Erraïs, porte-parole du groupe Ansar Ashariaa.)







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