La Centrafrique s’enfonce dans la violence, un jésuite témoigne
L’Onu est déterminée à ramener le calme en République Centrafricaine. Le Conseil de
sécurité devrait imposer des sanctions ciblées aux groupes armés qui sèment le chaos
et violent les droits de l'homme. Premiers visés, les combattants du Séléka. Viols,
mutilations, mariages forcés et recrutements d'enfants font partie de la liste des
crimes dont ils sont accusés.
Selon la représentante spéciale de l'ONU en
RCA Margaret Vogt « il est temps pour le Conseil d'envisager d'imposer des sanctions
individuelles contre les organisateurs et les responsables de ces violations flagrantes
». Ce chaos a aggravé une situation humanitaire déjà difficile, a-t-elle souligné
déplorant que l'appel de fonds de 129 millions de dollars lancé par l'ONU pour le
pays n'ait été couvert qu'à 29% à la date du 10 mai.
Pour les Nations Unies,
la Centrafrique semble par ailleurs être devenue un repaire pour des rébellions étrangères
cherchant à exploiter les ressources naturelles du pays, riche en diamants et en or.
Nous avons joint à Bangui le père Jean-Luc Ragonneau, jésuite, qui revient
sur le climat d’insécurité dans lequel est plongé le pays. Des propos recueillis Par
Olivier Bonnel