La fête pour le titre de champion de France du PSG a été gâchée. La manifestation
prévue par le club de football parisien a dégénéré lundi soir autour du Trocadéro.Une
présentation du trophée du titre de Champion de Ligue 1 avait été organisée sur le
parvis de la célèbre place du XVIe arrondissement. Mais elle n'aura duré que 5 petites
minutes.
L'ambiance s'est tendue lorsque des supporters ultras et des casseurs
ont cherché à monter sur le podium. Certains ont même envahi des échafaudages installés
sur un bâtiment bordant le parvis du Trocadéro.
Un service de sécurité débordé
Malgré
la présence du service de sécurité du PSG, de 800 CRS et gendarmes, la situation a
basculé dans la violence. Des vitrines de magasins ont été brisées, des voitures vandalisées
et un bus de touristes pillé. Jusque tard dans la soirée, plusieurs centaines de personnes
ont semé le chaos dans le quartier. Au total : 32 personnes ont été blessées et près
d'une quarantaine ont été placées en garde à vue.
Parmi les semeurs des troubles,
il y avait des supporteurs parisiens « ultras » dont les groupes avaient été dissous
par le PSG il y a deux ans.
Une conséquence de la volonté d'exclure la
violence hors des stades ?
Pour Pascal Charroin, historien du
sport et maître de conférencesà l’université Jean Monnet de Saint-Etienne
(filière STAPS), le déplacement de la violence du stade à la rue est une conséquence
de la lutte menée par l’Union Européenne de football contre le hooliganisme.Selon
lui, cette volonté d'"aseptiser" les stades n'est pas étrangère à la tenue prochain
de l'Euro 2016 en France. Il est interrogé par Jean-Baptiste Cocagne.