Le Patriarche Bartholomeos pour une visite historique à Milan
Une nouvelle étape sur le chemin du rapprochement entre les Eglises catholique et
orthodoxes : le Patriarche œcuménique de Constantinople effectue une visite historique
à Milan, les 15 et 16 mai, dans le cadre des commémorations du 1700° anniversaire
de l’Edit de Milan, une des premières affirmations de la liberté religieuse en Occident.
Primat d’honneur de l’Orthodoxie, Bartholomeos 1er a été invité par l’archevêque de
Milan. Au centre de sa visite : une lecture magistrale à deux voix, avec le cardinal
Scola, sur la liberté religieuse et la prière. Les deux responsables religieux dialogueront
en public, à partir du texte de saint Jean « Vous connaîtrez la vérité et la vérité
vous rendra libres » (Jn 8,32).
Leur réflexion portera sur « la signification
– dans les sociétés contemporaines plurielles et métissées – du thème de la liberté
religieuse ». Jeudi, ils présideront ensemble un office œcuménique en la Basilique
Saint Ambroise. Dans une note, l’archidiocèse de Milan explique que l’objectif n’est
pas seulement de célébrer un anniversaire historique mais aussi proposer à nouveau
les énergies de la foi chrétienne du IV° siècle, dans un contexte de profondes mutations
culturelles. Mgr Brian Farrell, secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion
de l’unité des chrétiens, sera également présent.
Un nouveau pas significatif
sur le chemin de la réconciliation
Prévue au mois de mars, cette visite
avait été repoussée après la renonciation de Benoît XVI et la convocation du Conclave.
Bartholoméos 1er était en revanche venu à Rome devenant le premier chef spirituel
des chrétiens orthodoxes à assister à l’installation d’un pontife romain depuis le
Schisme de 1054.
L'édit de Milan ou édit de Constantin, promulgué par les
empereurs Constantin Ier et Licinius en avril 313, est un édit de tolérance par lequel
chacun peut « adorer à sa manière la divinité qui se trouve dans le ciel » ; il accorde
la liberté de culte à toutes les religions et permet aux chrétiens de ne plus devoir
vénérer l'empereur comme un dieu. En 312, les chrétiens ne représentaient, que 4 à
5 % de la population totale de l’Empire. Constantin a eu le mérite d’aider le christianisme
à devenir adulte.