En RDC, la Cenco ne veut pas de prêtre à la tête de la Ceni
En RDC, les évêques ont coupé court aux spéculations qui allaient bon train depuis
quelques jours. Il n’y aura pas de prêtre candidat à la présidence de la CENI, la
nouvelle Commission électorale nationale indépendante. La Conférence épiscopale nationale
du Congo interdit aux prêtres, religieux et religieuses catholiques de se porter candidats
pour faire partie de cette commission. L’abbé Félicien Mwanama, deuxième secrétaire
général adjoint de la Cenco, a déclaré le lundi 13 mai que les prêtres et religieux
qui seront désignés membres de cette commission iront à l’encontre « des dispositions
canoniques » de l’Eglise catholique.
Cette mise au point intervient alors
que l’Assemblée nationale boucle ce mardi 14 mai ses consultations relatives à la
désignation des membres de la CENI. Cette mise au point ne vise personne de manière
particulière, mais quiconque s’opposera à la position de l’Eglise sera sanctionné
par sa hiérarchie. Pour l’abbé Félicien Mwanama, la décision de la Cenco est motivée
par l’incompatibilité qu’il y a entre la mission des prêtres, religieux et religieuses
et les charges à exercer au sein des institutions étatiques.
L'engagement
des laïcs catholiques est encouragé
L’abbé Félicien Mwanama a expliqué
que ces dispositions canoniques s’appliquaient dans toute l’Eglise catholique. La
Cenco indique cependant qu’un évêque peut, « à certaines conditions », accorder une
dérogation à un prêtre pour se porter candidat. Au contraire, la Conférence épiscopale
voudrait que laïcs catholiques puissent jouer leur rôle. Voilà pourquoi elle est prête
à en déléguer un, deux ou trois selon les dispositions de la loi. (source Radio
Okapi)
(Photo: une messe dans la cathédrale Notre-Dame de Gombé, Kinshasa)