Ce lundi aux Philippines les électeurs sont appelés à se rendre aux urnes pour choisir
leurs élus locaux et certains de leur sénateurs. Des élections importantes dans l'archipel,
qui interviennent au mi-mandat du président Benigno Aquino et sonnent comme un référendum
sa politique.
Le président philippin avait été élu triomphalement en juin 2010,
pour un mandat de six ans et a beaucoup promis, notamment en matière de lutte contre
la corruption et de réduction de la pauvreté, les maux principaux de ce pays de près
de 100 millions d'habitants. Malgré tout, le chef de l'état reste populaire notamment
en raison de la signature d'un accord de paix avec le Front Moro islamique de libération,
qui a mis fin à 40 ans de conflit.
Un test pour le pouvoir en place
L’Eglise
philippine, très puissante dans le pays a joué pour sa part la prudence en ne donnant
pas de consigne de vote tout en mettant en garde de voter pour des candidats qui promeuvent
des « choix contre la vie ». Mais pendant la campagne, les débats de fonds semblent
avoir été esquivés par les principaux candidats.
Retour sur cette campagne
et panorama du paysage politique philippin avec François-Xavier Bonnet, géographe
aux Philippines et chercheur associé à l'Institut de recherche sur l'Asie du Sud-Est
contemporaine
La campagne
électorale pour ces élections locales s’est par ailleurs déroulée dans un climat de
violence, la politique étant liée dans l’archipel à une lutte entre les quelques grandes
familles au pouvoir ce qui favorise les règlements de compte. François-Xavier Bonnet.
Il est interrogé par Marie Duhamel
(Photo:
Des banderoles électorales dans le centre de Manille)