Les évêques de la CCEE saluent le réveil des jeunes chrétiens français
La présidence du CCEE, le Conseil des Conférences épiscopales d’Europe, qui réunit
les 33 Conférences Episcopales Européennes actuelles, a été reçue pour la première
fois en audience privée par le pape François ce vendredi 10 mai. Attendue au Vatican
pour une réflexion sur les dossiers européens et les projets du Conseil, la délégation
devait également avoir des entretiens avec des chefs de dicastères du Saint-Siège.
En font partie le cardinal Péter Erdő, archevêque d’Esztergom-Budapest, président
du CCEE et les deux vice-présidents : le cardinal Angelo Bagnasco, archevêque de Gênes,
en Italie et Mgr Józef Michalik, archevêque di Przemyśl, en Pologne.
Les
évêques ont tenu une conférence de presse dans les locaux de Radio Vatican. Manuella
Affejee y était. Compte-rendu
Les
dossiers sur lesquels se penche la CCEE ne manquent pas, et ils sont aussi variés
qu’importants. Parmi les thèmes abordés, la liberté religieuse en Europe, et dans
le monde. Le sujet, crucial, retient l’attention constante des évêques de la CCEE,
qui ont évoqué des situations concrètes, entre autres, celle des coptes en Egypte,
et celle des deux évêques syriens enlevés au mois d’avril, et dont la CCEE demande
la libération. Ce thème de la liberté religieuse sera par ailleurs abordé les 17 et
18 mai prochains à Istanbul, au cours d’une conférence sur le 1 700e anniversaire
de l’Edit de Milan, qui verra la participation du patriarche de Constantinople, Bartholoméos
Ier.
La crise politique, économique et financière en Europe
Autre
thème, incontournable, celui de la crise en Europe: crise politique, économique et
financière, dont le Cardinal Bagnasco, archevêque de Gênes, et vice-président de la
CCEE, a rappelé les vraies racines. Racines anthropologiques, éthiques et spirituelles.
Et c’est sur ce terrain, que l’Eglise, fidèles et pasteurs, peut intervenir.
La
défense de la vie, et du mariage
La CCEE a d’ailleurs voulu affirmer son
soutien à l’initiative « Un de nous », pétition internationale lancée dans plus de
27 pays, demandant, principalement à l’Union Européenne, de ne plus financer la recherche
impliquant la destruction d’embryons humains. « Il est nécessaire que la conscience
européenne garde à cœur la promotion et la défense de la vie, dans toutes ses expressions
et toutes ses phases», a souligné le Cardinal Bagnasco.
Interpellé par des
journalistes sur le mouvement de contestation de la loi Taubira en France, les évêques
ont salué ce « réveil des consciences », et surtout l’implication des jeunes. « Cette
jeunesse est plus libre que ses aînés, plus disponible à la vérité et à la transcendance
», a souligné le cardinal Bagnasco. Cette mobilisation enthousiaste et déterminée
constitue, toujours pour le cardinal Bagnasco, une vraie promesse pour l’Europe, et
sa sensibilité morale fatiguée. Elle constitue surtout un véritable encouragement
pour les autres pays. C’est ce qu’a affirmé Mgr Josef michalik, président de la conférence
épiscopale polonaise, et vice-président de la CCEE.
Les évêques de la CCEE
ont enfin évoqué leur prochaine assemblée plénière, laquelle aura pour thème, « Dieu
et l’Etat, entre laïcité et laïcisme ». Elle aura aura lieu du 3 au 6 octobre, à
Bratislava, en Slovaquie.