- Trois Emiratis figurent parmi les suspects arrêtés en Tanzanie après l’attentat
de dimanche contre une église d’Arusha, qui a fait trois morts et 64 blessées, dont
41 sont encore hospitalisées, a annoncé le ministère des Affaires étrangères à Abou
Dhabi. Un responsable du ministère a précisé que l’ambassadeur des Emirats à Arusha
avait été convoqué au ministère tanzanien des Affaires étrangères pour être informé
de l’arrestation des trois Emiratis et du déroulement de l’enquête. Les autorités
tanzaniennes ont annoncé l’arrestation de neuf suspects, cinq Tanzaniens et quatre
Saoudiens. Or, des journaux du Golfe ont indiqué que les quatre derniers étaient
en fait trois Emiratis et un Saoudien qui effectuaient un séjour touristique en Tanzanie.
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L’armée nigériane ratissait mercredi la ville de Bama, dans le nord-est du pays, où
les habitants restaient cloîtrés chez eux, au lendemain d’une série d’attaques menées
par des insurgés islamistes lourdement armés qui ont fait 55 morts. Des sources
militaires ont indiqué que ces raids avaient été menés par environ 200 hommes du groupe
islamiste armé Boko Haram, arrivés en ville à bord de bus et de voitures 4X4, équipées
de lance-roquettes et de mitrailleuses. En effet, le Nigeria était frappé de nouveau
par une série d’attaques coordonnées menées mardi par le groupe islamiste au cours
desquelles non seulement il y a eu 55 tués mais aussi la libération 105 prisonniers
par les insurgés. Ces attaques ont visé des casernes, une prison et plusieurs postes
et commissariats de police mais aussi une clinique. Un porte-parole militaire a
affirmé que plusieurs véhicules de police avaient été incendiés par les insurgés islamistes
qui ont utilisé des grenades au cours de leurs attaques.
- Un Casque bleu pakistanais
a été tué mardi dans une attaque contre un convoi de la Mission des Nations unies
en République démocratique du Congo, Monusco. L’attaque a été menée par des éléments
armés non-identifiés dans le sud-Kivu, a indiqué le porte-parole de l’ONU Martin Nesirky. Le
secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a condamné cette attaque et a rappelé que
les attaques contre les casques bleus constituent un crime de guerre passible de poursuites
devant la Cour pénale internationale. M. Ban a aussi demandé au gouvernement de la
République démocratique du Congo de traduire les auteurs de ce crime en justice, tandis
que La Mission des Nations unies en République démocratique a immédiatement ouvert
une enquête sur cette attaque.
- Au Congo-Brazzaville, les avocats des 26 personnes,
dont 23 militaires, mis en accusation dans l’affaire des explosions d’un dépôt de
munitions en mars 2012 à Brazzaville, ont dénoncé un an de détention illégale et arbitraire
et la partialité de la justice. Ces explosions survenues le 4 mars 2012 à l’est
de Brazzaville avaient fait près de 300 morts, plus de 2.300 blessés et 17.000 sans-abris. L’enquête
a d’abord évoqué un court-circuit accidentel mais a conduit à l’arrestation d’une
trentaine de personnes. Trois ont été libérées, les autres sont accusées notamment
d’atteinte à la sûreté de l’Etat et d’incendie volontaire. Avant d’être transférés
à la maison d’arrêt de la capitale, les détenus de ce dossier, dont le colonel Marcel
Tsourou, ancien secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité, avaient
d’abord passé au moins un mois dans les locaux de la direction générale de la surveillance
du territoire. Leurs dossiers sont passés du juge d’instruction, à la chambre d’accusation
de la cour d’appel puis à la cour suprême en raison de recours, de décisions et de
rejets, sans donner lieu à un procès bien que le gouvernement l’ait annoncé pour janvier
puis avril derniers.
- Centrafrique : L’ancien opposant Jean-Jacques Demafouth
a été nommé mercredi coordonnateur national du programme de Désarmement, Démobilisation
et Réinsertion et de la réforme du secteur de la sécurité. Agé de 54 ans, cet avocat
et ancien ministre de la Défense a récemment été désigné membre du Conseil national
de transition qui jouera le rôle de Parlement durant les 18 mois prévus par le nouveau
pouvoir pour mettre en œuvre la transition. M. Demafouth avait accepté de prendre
en 2008 la tête de l’une des principales rébellions, l’Armée populaire pour la restauration
de la démocratie, lors d’un processus de paix qui a mené à son désarmement. Il
était à ce titre vice-président du Comité de pilotage du programme Désarmement, Démobilisation
et Réinsertion des anciennes rébellions. M. Demafouth dirige aujourd’hui la Nouvelle
alliance pour le progrès, parti d’opposition au régime de François Bozizé, renversé
le 24 mars par la coalition rebelle Séléka.
- Libye : Des analystes estiment
que les miliciens, qui assiègent deux ministères à Tripoli depuis une semaine, sont
des ex-rebelles ou des islamistes semblant déterminés à obtenir toutes les concessions
possibles des autorités. Initialement, ces hommes armés réclamaient l’adoption
d’une loi bannissant de la vie politique les collaborateurs du dictateur déchu Mouammar
Kadhafi. Pourtant, après avoir obtenu gain de cause, certains d’entre eux continuent
leur action, réclamant désormais la tête du Premier ministre Ali Zeidan. Ces miliciens
se proclament des thowars ou révolutionnaires qui ont combattu les forces de Mouammar
Kadhafi jusqu'à la mort de ce dernier en octobre 2011. Mais, selon les analystes,
il s’agit en fait d’un mélange hétéroclite de combattants armés et de civils de tendances
politiques diverses, motivés par des ambitions personnelles, même si leur objectif
affiché est de rectifier le processus de la révolution qu’ils estiment biaisée par
la présence dans l’administration d’anciens collaborateurs de Kadhafi.
- Le
Premier ministre tunisien Ali Larayedh a assuré mercredi devant les députés que le
pays allait mieux sur le plan sécuritaire et que les groupes terroristes liés à Al-Qaïda
allaient être vaincus. Selon Larayedh, les heures du groupe jihadiste lié à Al-Qaïda
qui est traqué depuis plus d’une semaine sur le mont Chaambi, près de la frontière
algérienne, sont comptées. Les forces armées pourchassent ce groupe composé, selon
les autorités, d’une vingtaine de combattants, mais aucun affrontement direct n’a
eu lieu. Samir Bettaïeb, député appartenant au groupe démocrate, a pour sa part
dénoncé l’incapacité des autorités à prendre le contrôle de mosquées passées sous
la coupe de la mouvance salafiste.
- L’actualité africaine c’est aussi le Sénégal
où un journaliste et blogueur tchadien vivant au Sénégal depuis 2005, a été expulsé
dans la nuit de mardi à mercredi vers la Guinée, selon des organisations de défense
des droits de l’Homme qui ont dénoncé une atteinte à la liberté d’expression. Les
agents du secteur de la Santé au Niger ont entamé mercredi une grève d’avertissement
de deux jours pour protester contre l’incarcération d’une vingtaine de fonctionnaires
de cette administration pour détournement de fonds présumé.
- Toujours dans
le secteur de la santé, mais cette fois-ci en Angola : Une épidémie de dengue a fait
son apparition dans la capitale de ce pays ces deux derniers mois, une première dans
le pays, c’est qu’a indiqué mercredi le bureau angolais de l’Organisation mondiale
de la Santé. Ces dernières semaines, la presse portugaise avait fait état d’une
trentaine de cas dans le pays, concernant majoritairement des personnes ayant séjourné
en Angola. La dengue, qui provoque un état grippal, connaît une forte expansion
ces dernières années dans le monde à cause de l’accroissement de la mobilité de la
population, mais elle est rarement mortelle selon l’OMS.
- Un tribunal égyptien
a rejeté mercredi un recours du Parquet contre l’acquittement de responsables de l’ancien
régime, accusés d’être impliqués dans l’un des épisodes de violence les plus connus
du soulèvement qui a renversé Hosni Moubarak début 2011.