Dossier : En 365 jours, Vladimir Poutine a mis au pas l'opposition
Il y a un an jour pour jour, Vladimir Poutine faisait son grand retour au Kremlin.
Président entre 2000 et 2008, puis se contentant du poste de premier ministre faute
de pouvoir enchainer trois mandats, l’ancien agent du KGB était donc, de nouveau élu
l’an dernier à la tête de l’état, mais dans un contexte bien moins serein que par
le passé.
Après les législatives qui ont maintenu Poutine au pouvoir, jusqu’à
100 000 Russes sont descendus dans les rues de Moscou ou Saint Petersburg, la société
civile dénonçant sans relâche des fraudes massives commises par Russie Unie, le parti
de Poutine, majoritaire à la Douma. Les manifestants réclamaient la fin de la corruption
qui ronge le pays.
"Comme vous, je ne me rendrais jamais" Alexeï Navalny
Lundi
6 mai 2013, un an après une manifestation qui avait dégénéré à la veille de l’arrivée
de Vladimir Poutine au Kremlin, près de 10 000 Russes sont de nouveau descendus place
Bolotnaïa dans le centre de la capitale. On est loin de la démonstration de force
de l’an dernier. Le mouvement de protestation massif conduit alors par l’opposant
Alexeï Navalny semble avoir été mis au pas. Le parti de cet avocat a d’ailleurs été
interdit, et lui est en ce moment même poursuivi pour des détournements de fonds à
Moscou.
- Pourquoi la société civile ne proteste plus contre la corruption
? Aude Merlin est spécialiste de la Russie et professeur à l’université libre de
Bruxelles
- La société
civile est-elle l'ennemi numéro 1 de Vladimir Poutine ?
- Depuis
son retour au Kremlin, il y a un an, le musellement de l'opposition semble avoir été
la priorité de son gouvernement. Pourquoi ?
- Y a-t-il
des dossiers qui peuvent faire chuter le gouvernement de Vladimir Poutine ? Si oui,
lesquels?
(Photo
: Vignette montrée par un manifestant à un journaliste lors de la manifestation de
lundi 6 mai.)