Les Eglises ukrainiennes ont répété vendredi leur appel au président Victor Yanoukovitch
pour la grâce et la libération de l’ancienne Premier Ministre Ioulia Timochenko. «
L’Eglise a le devoir d’appeler au pardon, à la miséricorde et à l’amour du prochain",
soulignent les prélats qui avaient déjà lancé le même appel il y a un an. L’ancienne
Premier ministre a été condamnée en octobre 2011 à sept ans de prison pour abus de
pouvoir.
L’appel est signé par le patriarche Philarète, chef de l’Eglise orthodoxe
ukrainienne indépendante, par l’archevêque majeur de l’Eglise gréco-catholique, Mgr
Sviatoslav Schevchuk, ainsi que par l’archevêque catholique romain Petro Malchuk.
L’Eglise orthodoxe ukrainienne rattachée au patriarcat de Moscou ne s’est cependant
pas jointe à cet appel.
Pour la Cour européenne des droits de l'homme, une
condamnation arbitraire
Selon la presse ukrainienne, le ministre
de la justice Alexander Lavrinovitch a indiqué que l’Ukraine ne ferait probablement
pas recours contre la décision de la Cour européenne des droits de l’homme dans l’affaire
Timochenko. Les juges de Strasbourg ont qualité le 30 avril d’arbitraire et de contraire
au droit la détention provisoire l’ancien premier ministre durant la procédure d’instruction
menée contre elle. Les juges ont par contre rejeté la plainte de Timochenko selon
laquelle elle aurait subi des traitements inhumains et manqué des soins de santé nécessaires.
L’arrêt
européen tombe au moment où se déroule à Kharkiv un second procès contre la politicienne.
Elle y risque à nouveau plusieurs années de prisons pour fraude fiscale et détournement
de fonds. (apic/kna)