2013-05-02 07:06:20

Critiques contre Merkel « personnalisées à outrance »


Les critiques de certains membres du Parti socialiste français à l’encontre de la chancelière allemande Angela Merkel et sa politique d’austérité ont fait la Une des journaux ce week-end, tant en France que de l’autre côté du Rhin.

Les réactions officielles du gouvernement allemand s’en sont tenues pour l’instant à l’action officielle du gouvernement, la polémique ne concernant qu’un projet de résolution du parti de gauche français.

Mais en off, les propos sont moins lisses. Un député de la CDU a publié un communiqué hier (lundi) pour mettre les choses au point, déclarant que ces attaques des socialistes français sont « inhabituelles et inappropriées », et qu’elles ne peuvent pas faire oublier que la France a besoin de « réformes structurelles en profondeur ».

Quelles conséquences pour la relation franco-allemande et pour l’Europe d’une telle polémique ? Jean-Baptiste Cocagne a posé la question à Klaus-Peter Sick, historien au Centre Marc Bloch de Berlin : RealAudioMP3

« Ce qui n’est pas juste dans ce débat, analyse l’historien, c’est la personnification à outrance. Angela Merkel est sans doute la figure de proue d’une certaine politique, mais ce n’est pas la seule. » Au sein des 27 états de l’Union européenne, poursuit-il, il y en a, Europe de l’est, en Europe du nord, qui sont d’accord avec sa politique de la Chancelière.

« Tension amicale » selon François Hollande

Une tension amicale, c’est le diagnostic de beaucoup d’hommes politiques allemands, raconte Klaus-Peter Sick : « C’est une bonne expression, car on considère en Allemagne l’amitié franco-allemande comme un pilier essentiel pour le bon fonctionnement de l’Union européenne. On regarde donc avec pas mal de soucis toute dissension. »

(Photo : le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel, à Berlin en mars dernier)








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