1 er mai: L'Église en première ligne auprès des travailleurs
Le travail était donc à l’honneur ce mercredi, le travail dont sont privées encore
trop de personnes à travers le monde, a rappelé le pape, et dont la valeur est parfois
pervertie ou dépréciée, par la crise ou par des calamités. En Italie, un an après
le séisme qui a frappé la région de l’Emilie-Romagne, le cardinal Carlo Caffara, l’archevêque
de Bologne a célébré une messe dans une usine de céramique détruite par le tremblement
de terre. Cette usine est située dans la province de Ferrare, l’une des plus touchées
par le séisme. “Dans ce lieu, durement frappé, vous avez démontré une volonté de
reconstruction plus forte que toute adversité pour que le travail puisse reprendre
a souligné le cardinal Caffara, vous avez donné un grand témoignage de courage
et de solidarité véritable” a t-il dit aux nombreux ouvriers présents.
Lutter
contre l'exploitation des mineurs
Ce 1er mai a été aussi l’occasion
de dénoncer les mauvaises conditions de travail qui sévissent dans certains pays.
Au Sénégal, deux organisations catholiques du pays ont lancé un appel à mettre un
terme à l’emploi de mineures comme domestiques dans le pays. La Jeunesse ouvrière
chrétienne féminine (JOCF) et le Conseil d’appui aux employées de maison (CAEM) dénoncent
ainsi l'exploitation répandue de petites filles et d'adolescentes issues de l'exode
rural dans le secteur du service à domicile. Les deux organisations ont rappelé que
l'intérêt des personnes devait primer sur le profit. "Nous estimons que le but
ultime du travail est la dignité de l’homme et de la femme", ont-elles précisé.
L’appel conjoint s’adresse autant aux parents qu'aux autorités gouvernementales et
religieuses.Beaucoup d’entre elles sont accusées de vol, subissent des violences physiques
ou verbales de leurs employeurs. D'autres ne perçoivent pas régulièrement leurs salaires.
Avec
APIC
(Photo: défilé des syndicats le 1er mai à Lisbonne)